La plupart des 48 bébés sauvés de Keur Yeurmandé risquent de ne pas survivre jusqu’à l’âge de 5 ans, avertit le Dr Ibrahima Giroux, professeur de sciences cognitives à l’UGB. Il préconise un traitement adapté car, selon lui, les bébés ont subi un stress sévère.
« On parle de six enfants décédés. Vous voyez, c’est un sacrifice suprême de ces enfants. Parmi les 48 enfants survivants dont on parle, ils sont heureusement pris en charge dans des structures sanitaires », a déclaré le Dr Ibrahima Giroux sur Rfm.
L’enseignant en sciences cognitives à l’UGB met en garde contre le fait que si nous ne prenons pas garde, et si nous nous trompons en pensant qu’il s’agit seulement de les nourrir, une bonne partie de ces enfants ne survivra pas et ceux qui survivront risquent de ne pas atteindre l’âge de 5 ans. « Ceux qui dépasseront l’âge de 6 ans envieront ceux qui sont morts car ils seront en retard sur le plan cognitif. Ils deviendront des cas sociaux », a-t-il notamment expliqué.
Le Dr Giroux invite à renforcer les compétences techniques des personnes qui s’occupent de ces enfants dans ces structures. « Qu’ils comprennent qu’il ne s’agit pas seulement de fournir de la nourriture, mais il faut jouer avec ces enfants car ils ont été négligés et maltraités », a-t-il conclu.
