Alors que la WNBA envisage une expansion, la garde des Lynx Bridget Carleton se dirige vers le retour à la maison à Toronto

Bridget Carleton a terminé sa saison en Espagne dimanche. Elle est arrivée à Minneapolis lundi. Mercredi, pour la journée des médias Lynx, elle était encore un peu troublée par le décalage horaire.

Mais ensuite, elle a été interrogée sur le match préparatoire de samedi contre le Chicago Sky, un match qui se jouera à Toronto. Ce sera le premier match de la WNBA joué au Canada. Grâce à cela, Carleton, qui a grandi à Chatham, en Ontario, deviendra la première Canadienne à jouer dans un match de basketball professionnel féminin dans son pays d’origine.

Vous avez une demi-heure ?

“Je suis excité”, a déclaré le garde de 25 ans. “Ça va être écrasant, et je me prépare pour ça. Juste pour voir tant de visages familiers dans la foule, mes relations, tant d’entraîneurs qui ont fait partie de ma carrière. Ça va être assez surréaliste de les voir tous. Ce sera spécial.”

Le match de 15 h, qui se jouera à la Scotiabank Arena — domicile des Raptors de Toronto de la NBA — affiche complet; 20 000 billets ont disparu en quelques minutes.

C’est important.

“C’est énorme pour la ligue”, a déclaré l’entraîneure des Lynx Cheryl Reeve. “De toute évidence, alors que nous envisageons l’expansion, nous avons l’impression [Toronto] pourrait être une opportunité. Donc, l’intérêt qu’ils ont montré – avec un match de pré-saison qui se vend en 20 minutes – c’est un très bon indicateur de la possibilité de succès pour une équipe là-bas.”

Vers le Nord?

L’expansion est un sujet prioritaire depuis un certain temps, bien que la commissaire de la WNBA, Cathy Engelbert, n’ait pas encore fixé de calendrier précis. Certains, dont Reeve, pensent qu’il est également important d’élargir les listes des 12 équipes de la ligue.

Mais il semble peu question que l’expansion arrive, plus tôt que tard, à un moment où la valeur des franchises de la ligue continue d’augmenter. Plus tôt cette année, après la vente de certaines participations minoritaires, le Seattle Storm – qui construit un nouveau centre d’entraînement – ​​était évalué à plus de 150 millions de dollars.

De nombreux observateurs pensent que les frais de franchise pour les nouvelles équipes entrant dans la ligue pourraient être au nord de 50 millions de dollars.

“C’est le meilleur temps de notre ligue”, a déclaré Reeve. “C’est une zone inexplorée pour nous. Nous vendre au Canada, avec une vague d’enthousiasme, c’est formidable.”

Carleton, sur le point d’entrer dans sa cinquième saison, semblait également ravie.

“Ils ont fait du bon travail pour le commercialiser”, a déclaré l’ancien vedette de l’État de l’Iowa. “Les Canadiens, mais surtout la ville de Toronto, sont très investis dans le sport. Je pense que le risque du sport féminin est la nouveauté. C’est comme s’il y avait une culture autour de lui, et les gens veulent faire partie de cette culture.”

En grandissant, il était difficile pour Carleton de regarder le basketball féminin de la NCAA à la télévision et presque impossible de regarder la WNBA. Mais cela change. Tout comme aux États-Unis, où le tournoi de la NCAA qui vient de se terminer a attiré un public et un intérêt sans précédent, le Canada est en plein essor du basketball féminin. L’équipe nationale — qui comprenait Carleton — a terminé quatrième à la Coupe du monde de l’automne dernier.

Et maintenant, les gens au Canada — en particulier les jeunes joueurs — peuvent voir un match en personne.

“C’est une chose de savoir à propos de la WNBA, d’en entendre parler”, a déclaré Carleton, qui a lancé le premier lancer vendredi lors du match des Blue Jays au Rogers Centre. “C’est une autre chose d’aller à un match et de le voir, de voir les chaussures dans lesquelles vous pourriez éventuellement être.”

De retour à la maison

La centre Lynx Natalie Achonwa, en congé de maternité, sera là pour l’événement qui se déroule dans sa ville natale. Ce n’est pas une coïncidence si les Lynx ont été choisis comme l’un des membres de l’équipe pour le match, étant donné que l’alignement de l’équipe compte deux Canadiens.

Carleton a déclaré que l’intérêt pour le basket-ball augmentait rapidement, renforcé par le championnat NBA 2019 des Raptors.

“Toute la ville de Chatham s’en va”, a-t-elle dit. “Mes parents m’ont envoyé un texto aujourd’hui. Ils essaient de louer un espace pour que nous puissions nous réunir après le match pour 100 personnes.”

Il reste à voir si cet enthousiasme se traduit par une franchise d’expansion pour Toronto.

“Ce serait énorme”, a déclaré Carleton, qui a joué pour Perfumerias Avenida à Salamanque, en Espagne, au cours de l’hiver. “Avoir une équipe professionnelle à Toronto ne serait pas seulement important pour les joueurs et la culture qui y règnent. Ce serait la prochaine génération d’athlètes, filles et garçons, qui pourraient regarder vers le haut pour voir que les femmes peuvent le faire dans les rangs professionnels et être réussi. Avoir ça dans notre jardin serait spécial.