2024-03-13 18:39:50
Jeudi 25 avril 2024
21h45 à 22h15
- Sous-titre
ARD alpha
2023
Réprimer, cacher, nier, tel était le comportement de Jessica Obertopp-Ulm. Elle a caché sa dépendance à l’alcool pendant des années. Partout, chez ses amis, chez son mari et même au stade de football. Et elle est une fan de football inconditionnelle du FC St. Pauli. Les supporters boivent beaucoup, souvent trop. Le stade est donc tabou pour le joueur de 41 ans car le risque de rechute y est trop grand. Après des années de lutte contre sa dépendance, Jessica a réussi aujourd’hui. Elle fait tout ce qu’elle peut pour rester au sec. Mais être sobre et surtout rester sobre n’est pas pour les lâches.
Son histoire de souffrance commence très tôt. À l’âge de six ans, Jessica déménage avec ses parents dans un quartier idyllique de Hambourg. Une petite maison avec un jardin. La vie semble bien. Mais les deux parents sont alcooliques. La petite fille doit être témoin de l’échec du mariage, de la tyrannie du père et de la mort de la mère. Jusqu’à la mort de son père, elle ne veut plus aucun contact avec lui. Elle est transmise depuis l’âge de onze ans et a grandi dans des familles d’accueil et dans un foyer. Elle parvient néanmoins à obtenir son baccalauréat et à suivre une formation d’assistante médicale.
Le FC St. Pauli joue un match à l’extérieur à Berlin. Dans le bus de retour de Berlin à Hambourg, Jessica rencontre son mari. Tous deux boivent de l’alcool le matin pour renforcer leurs effets. Jessica se sent soignée et est arrivée. De l’extérieur, tout semble bien. Mais elle ne supporte pas ce bonheur. Elle se sent dépassée. Elle tombe de plus en plus souvent, met son mariage et ses amitiés en danger et boit pour lutter contre sa solitude intérieure et ses exigences excessives.
Néanmoins, elle arrive toujours au travail. D’une manière ou d’une autre. Elle fait des rappels de plus en plus souvent. Pendant des jours. Ne le dites à personne. Dans ses pires moments, Jessica alterne entre la prise de sédatifs et d’alcool et, un jour, elle manque de boire jusqu’au coma : « Si tu bois comme ça pendant trois ou quatre jours, tu vas avoir des vomissements secs. C’est parce que le corps veut se débarrasser de l’alcool et que vous n’avez plus le contenu de l’estomac à cracher. Et puis la panique m’a frappé. «J’avais parfois peur de moi-même», dit-elle.
La dépendance à l’alcool est une maladie qui survient souvent dans l’obscurité. Boire du vin, de la bière, du schnaps comme de l’eau par désir, frustration et répression. Elle a passé toute sa vie à chercher les raisons de sa consommation effrénée et excessive d’alcool. Il lui faut des années pour réaliser que sa dépendance est liée à ses racines, aux expériences traumatisantes de son enfance. De nombreuses thérapies échouent parce qu’elle ne le veut pas et ment aux thérapeutes, les trompant ainsi qu’elle-même. Votre mariage risque d’échouer. Son mari n’en peut plus et donne à Jessica le choix : soit lui, soit l’alcool.
Jessica commence une thérapie à long terme. C’était en 2020. Pendant cette période, elle a rencontré un pasteur. Il trouve la clé de sa douleur mentale. Sa percée. Jessica est maintenant sobre depuis plus de deux ans et a survécu à la mort de sa meilleure amie. Sans alcool. Elle a appris à parler de ses problèmes et à ne pas immédiatement chercher la bouteille lorsque des problèmes surviennent. Être sèche est une plante délicate, elle le sait. Parce qu’être sobre n’est pas pour les lâches !
Votre grand objectif : retourner au stade. Un fan club spécial de St. Pauli l’y aide : les White and Brown Coffee Drinkers. Un club pour les personnes dépendantes et en même temps un groupe d’entraide. Le but : regarder des matchs de football dans le stade et s’amuser sans être ivre. Dans le film, Jessica met tout sur la table : courageuse, fière et parfois juste triste.
Equipe de rédaction :
Andrea Qui
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