2024-11-20 08:00:00
Une autre reconnaissance d’excellence et de professionnalisme pour l’IRCCS San Raffaele, l’Unité de Neurosciences et Neuroréadaptation dirigée par le prof. Paolo Maria Rossini a en effet été inscrit sur la liste des Centres pour troubles cognitifs et démences (CDCD) de la région du Latium. À ce titre, il fournira des tests de diagnostic et des médicaments pour les différentes formes de démence. Une particularité du Centre sera de se concentrer sur la prévention, le diagnostic précoce et le traitement innovant, y compris la réadaptation, des différentes formes de déficience cognitive. «Cet objectif», explique Rossini, «sera réalisable grâce à l’expérience acquise au cours des dernières décennies, d’abord au centre Fatebenefratelli de Brescia (le premier et le seul IRCCS reconnu pour la maladie d’Alzheimer par le ministère de la Santé), puis à la Polyclinique Campus Bio. -Médecin et enfin à l’Université Catholique et à la Polyclinique Gemelli de Rome, aboutissant à la coordination de projets nationaux comme Interceptor et de projets européens comme AI-MIND dédiés à la maladie d’Alzheimer. Expérience qui a conduit à la validation d’un modèle organisationnel basé sur l’intégration du professionnalisme en neuropsychologie, bio-ingénierie, neuroimagerie, laboratoire et génétique médicale ainsi que sur le développement de techniques innovantes de stimulation transcrânienne et sensorielle”. L’importance de poser un diagnostic précoce lorsque les symptômes sont minimes et que l’autonomie de la vie quotidienne est largement préservée est de plus en plus évidente. Cette toute première phase de la maladie est en effet celle qui nous permet le mieux d’intervenir avec succès sur les facteurs de risque modifiables et d’activer au maximum les mécanismes de résilience, de plasticité et de vicariance grâce auxquels le cerveau attaqué peut résister à la perte pendant un certain temps. très longtemps des cellules et des circuits nerveux provoqués par la maladie.
Imagerie par résonance magnétique 3 Tesla
«Le scanner par résonance magnétique Tesla de dernière génération, exploré par exemple avec des algorithmes d’intelligence artificielle», souligne le neurologue, «permettra notamment d’étudier avec le maximum de précision des zones cérébrales potentiellement impliquées dans les premiers stades de la maladie mais qui, du fait de taille ou emplacement, ils sont plus difficiles à explorer avec les techniques conventionnelles. L’EEG haute définition (128 canaux) permettra d’étudier les paramètres de « connectivité » par lesquels les différentes populations neuronales échangent des informations lors des principales activités cognitives. Les techniques d’investigation neuropsychologique les plus avancées, notamment numériques, permettront d’explorer les différents domaines à travers lesquels le cerveau humain organise et gouverne les fonctions cognitives (langage, mémoire, orientation, émotions). Les technologies de stimulation transcrânienne non invasive (magnétique, avec ultrasons focalisés et ondes de choc) constitueront une formidable boîte à outils pour réactiver et maximiser les fonctions des circuits nerveux non encore détruits par la maladie. »
Le Centre garantira la prise en charge et le traitement de la démence dans toutes les phases diagnostiques/thérapeutiques : du dépistage, au diagnostic différentiel, au traitement, jusqu’à la prise en charge de la maladie dans une phase plus avancée avec l’aide de la télémédecine, de la téléréadaptation et de l’assistance à domicile. Parallèlement, l’activité de recherche scientifique avancée se poursuivra, fortement intégrée à l’activité clinique, qui a caractérisé San Raffaele ces dernières années comme l’un des fers de lance au niveau national et international pour les études sur la maladie d’Alzheimer.
Alzheimer, données épidémiologiques
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a défini l’augmentation des cas d’Alzheimer comme une « urgence socio-sanitaire » mondiale, la plaçant parmi les « priorités mondiales de santé publique ». Cela est dû à l’augmentation croissante de la population âgée et aux coûts élevés de prise en charge des patients : en Italie, par exemple, selon les données de l’Istituto Superiore di Sanità (ISS), il y a environ 600 000 personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, tandis que le nombre total de patients atteints de démence dépasserait le million. Ces données sont appelées à augmenter selon les projections démographiques communiquées par le Ministère de la Santé, selon lesquelles d’ici 2050, en Italie, il pourrait y avoir 280 personnes âgées pour 100 jeunes, avec pour conséquence une augmentation de toutes les maladies chroniques liées à l’âge, comme les démences. Il n’est donc pas surprenant que certaines projections suggèrent que le nombre de personnes souffrant de démence, et plus particulièrement de la maladie d’Alzheimer, pourrait même tripler au cours des 30 prochaines années (ministère de la Santé).
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