On aimerait citer un poème de Rilke et dire : L’été a été très grand. Surtout ces Jeux Olympiques Paris. Si grand que même les gens sensés se demandent après la cérémonie de remise des diplômes dimanche, comment la vie va continuer. Sans la douceur des compétitions, les décors oniriques, la gaieté contagieuse. Comme s’il n’y avait plus que des jours d’automne devant nous.

A 6 600 kilomètres de Paris, une toute autre compétition passionne les gens, du moins les sympathisants démocrates. Mais aussi beaucoup à l’extérieur États-Unisqui reprennent espoir. C’est la candidature de Kamala Harris et de son adjoint désigné Tim Walz, qui sera officiellement nommé lors de la conférence du parti à Chicago la semaine prochaine, et qui fera au moins temporairement vieillir Donald Trump. Une phrase de Walz adressée à Kamala Harris fait déjà le tour du monde – magnifiquement pathétique, presque encore plus accrocheuse que celle de Rilke : « Merci d’avoir ramené la joie ! »