«Americana», en kiosque avec «Corriere», le roman de Jesmyn Ward- Corriere.it

Douze jours. L’ouragan Katrina met tellement de temps à arriver, à se bouleverser, à repartir, laissant derrière lui un désastre d’inondations, de toits découverts et de douleur. C’est dans cette attente électrique que l’on suit le destin d’Esch, un adolescent qui attend un enfant, et de sa famille : un père toujours ivre, deux frères et un garçon. Et un chien, China, un pitbull dressé au combat et trop chargé d’espoirs de rédemption. Ce sont les protagonistes très vivants et pointus de Sauvez les os: lorsqu’elle l’a écrit, l’auteur américain Jesmyn Ward est sortie de deux ans de silence après Katrina. Car le Bois Sauvage littéraire où vivent Esch et ses amis ressemble beaucoup au véritable DeLisle, dans le Mississippi, touché par l’ouragan de 2005, où Ward est né en 1977.

Con Sauvez les os – Mercredi 6 septembre en kiosque avec Corriere, un nouveau morceau d’Americana, la série éditée par Sandro Veronesi et dédiée aux conteurs de l’Amérique d’aujourd’hui – l’écrivain a remporté le National Book Award en 2011. Elle l’a encore remporté en 2017, racontant à nouveau Bois Sauvage dans Chante, esprit, chante (publié par nos soins pour NN, la maison d’édition qui a apporté et publié le récit cinglant de Ward en Italie), la première femme à réaliser le double succès dans le passé par des géants comme Faulkner, Roth, Bellow, Updike.

Traduit par Monica Pareschi, Sauvez les os mélanger, dans un com

cheminée, de la réalité très pauvre et marécageuse du bayou à la force primordiale du mythe grec, les blessures vivantes du racisme qui divise encore la terre entre noirs et blancs (et que Jesmyn Ward a vues, vécues et racontées dans son mémoire) à la violence indifférente de la nature. Un bildungsroman pour Esch et ses jeunes frères, un morceau d’Amérique profonde qui se déroule à l’époque d’un événement mémorable et terrible.

Trois chiffres de l’Americana il y a celui de confiez les préfaces des livres qui composent la série à des écrivains italiens : pas de purs critiques mais des conteurs, qui ont lu attentivement et aimé les romans sur lesquels ils écrivent. Pour Jesmyn Ward, il y a Chiara Valerio : Ci che si legge in Sauvez les os – écrit-il dans la préface du roman – qu’il n’y a que la vie et la mort dans le monde, et que la vie gagne toujours, malgré tout.

Diffusé chaque semaine dans le Corriere, Americana propose en kiosque 27 chefs-d’œuvre américains : parmi les prochains titres du calendrier,
L’animal mourant par Philip Roth (13 septembre), Toute seule de Lorrie Moore (20 septembre, préface de Mario Desiati), Rouge américain de Rick Moody (27 septembre, préface de Sandro Veronesi). Le projet graphique de la série XxY Studio ; les images de couverture sont des photographies américaines de The Anonymous Project, organisées par Lee Shulman, une archive de diapositives privées du monde entier.