Un récent article d’Amos Harel pour Haaretz met en lumière la situation délicate dans laquelle le gouvernement Netanyahu est piégé. Selon les analyses israéliennes, le leader du Hamas, Yahya Sinwar est perçu comme irrationnel, ce qui rend encore plus urgente la libération des otages israéliens.
Le cabinet de guerre israélien a récemment tenu une réunion pour discuter d’une proposition visant à libérer environ 50 femmes et enfants détenus par le Hamas. Bien que les négociateurs aient réduit les divergences, un accord n’est pas encore garanti. La position intransigeante de Sinwar, exacerbée par le succès perçu du massacre du 7 octobre, complique les négociations.
La position de Sinwar
Sinwar, euphorique après les événements récents, maintient une position ferme dans les pourparlers, ignorant les souffrances infligées aux résidents de Gaza. Cette attitude pose un risque significatif : en cas d’intensification du conflit, Sinwar pourrait couper tout contact avec les médiateurs ou même avec les otages, rendant ainsi la situation encore plus précaire.
La réponse d’Israël
Face à cette situation, des voix s’élèvent en Israël pour saisir l’opportunité d’un accord, même partiel. Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef d’état-major de l’IDF, Herzl Halevi, soutiennent que la pression militaire sur le Hamas doit être maintenue pour favoriser les négociations. Cependant, il existe également un devoir moral impérieux de libérer autant d’otages que possible, étant donné l’échec militaire qui a conduit à cette crise.
Autres développements régionaux
La situation est encore compliquée par l’implication de l’Iran et des Houthis au Yémen. La saisie récente d’un navire marchand partiellement détenu par un Israélien par les Houthis, et les menaces croissantes contre le trafic maritime israélien, indiquent une escalade régionale. Israël et les États-Unis ont condamné fermement cette action, la considérant comme une manœuvre iranienne pour soutenir le Hamas.
Implications internationales
La situation à Gaza et les actions du Hamas soulèvent des questions sur la légitimité internationale d’Israël dans son combat contre le groupe. L’État hébreu subit une très forte pression médiatique mondiale en plus de celle des familles des otages.
