Analyse de la situation de la rougeole à Bruxelles : pas de quoi s’inquiéter

Analyse de la situation de la rougeole à Bruxelles : pas de quoi s’inquiéter

Jeudi, la responsable du laboratoire de la KU Leuven Elke Wollants alertait via X de la présence de rougeole dans les eaux usées de Bruxelles. Un message plutôt alarmiste qui a fait réagir pas mal de monde sur la toile. “Il s’agit d’un virus très contagieux qui peut entraîner de graves complications. LA VACCINATION est la meilleure protection contre cette maladie !!!” prévenait la virologue.

De quoi inquiéter fortement les Bruxellois non vaccinés ? De quoi craindre une épidémie de rougeole à Bruxelles ? Certainement pas. Déjà parce qu’une très grande majorité de la population bruxelloise est vaccinée : 95 % des Bruxellois ont reçu leur première dose (qui protège à 80-85 % de la rougeole), 75 % ont reçu leur rappel (qui protège à 100 %). Ensuite, parce que Vivalis suit en permanence l’évolution de cette maladie à déclaration obligatoire. Notons néanmoins que les sans-papiers, transmigrants passant par Bruxelles échappent aux statistiques.

Selon les retours de terrain, sept cas confirmés de rougeole et un cas non confirmé ont été signalés par les médecins, hôpitaux, laboratoires, etc. bruxellois à Vivalis. Trois d’entre eux sont liés : un frère, une sœur et un copain de classe, les trois autres non. Les cas de rougeole sont récurrents en territoire bruxellois (voir graphique ci-dessous) et Vivalis dispose d’un protocole précis et expérimenté destiné à endiguer toute épidémie.

Les cas de rougeole à Bruxelles en 2023. ©VIVALIS

Pour Vivalis donc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. “Nous ne sommes pas inquiets car la population bruxelloise est vaccinée à 95 %” rassure la directrice générale de Vivalis Nathalie Noël. “Notre mission est de rester en alerte permanente vis-à-vis de toutes les maladies infectieuses, rougeole comprise.” La médecin inspecteur d’hygiène de Vivalis Adrae Taamae va dans le même sens : “avoir sept ou huit cas n’est pas exceptionnel. Cela ne signifie pas que nous ne pourrions pas nous diriger vers un phénomène de propagation de la maladie mais nous surveillons la situation de très près”. Impossible de dire, à ce stade, si Bruxelles va être confronté à une épidémie. “On ne peut pas le savoir” cadre le médecin inspecteur d’hygiène.

En ce moment, Vivalis analyse le génotype du virus détecté dans les eaux usées de Bruxelles afin de déterminer s’il correspond au virus contracté par les six Bruxellois. Des procédures de tracing puis d’isolement sont mises en place si nécessaire. “La rougeole est un virus extrêmement contagieux” précise le docteur Adrae Taamae. “Son taux de reproduction varie entre 12 et 18. Ce qui signifie que, dans un espace mal aéré, une seule personne peut en contaminer entre 12 et 18 autres, non vaccinées, via transmission aéroportée : toux, éternuement, etc. Rappelons que les personnes vaccinées double dose n’ont absolument aucun risque de contracter le virus.”

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2024-03-16 22:28:00

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