Analyse des données de sept millions de « contacts » pour étudier la transmission du Covid-19

Analyse des données de sept millions de « contacts » pour étudier la transmission du Covid-19

Quelle est notre probabilité d’être infecté par le virus SARS-CoV-2 après avoir été exposé à une personne contaminée ? Pour la première fois, une étude répond de manière précise, grâce à l’analyse des données de sept millions de « contacts » (personnes exposées à un cas confirmé) notifiés au Royaume-Uni, entre avril 2021 et février 2022, par une application de recherche des contacts (« suivi de contacts »). Où il apparaît que la durée du contact avec une personne infectée est très importante dans le risque de contamination effective. Une évidence ? Encore fallait-il le prouver, chiffres à l’appui.

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Réalisée par une équipe renommée de l’université d’Oxford, cette étude a été publiée dans la revue Nature le 20 décembre. Luca Ferretti et ses collègues ont analysé les paquets de données que chaque application active, sur smartphone, envoyait automatiquement et anonymement à un serveur central : durée et proximité des contacts, infectiosité de la personne contaminée (temps écoulé depuis ses premiers symptômes). Etaient considérées comme « cas contacts » les personnes exposées à moins de deux mètres et durant un minimum de quinze minutes. Ensuite, à partir des données communes dans ces paquets, les chercheurs ont établi une correspondance entre les expositions et les infections réelles.

Sans surprise, l’étude confirme que la probabilité d’être infecté augmente avec la durée du contact, la proximité avec la personne infectée et son infectiosité. Mais les auteurs vont plus loin : ils montrent que la durée de l’exposition est le facteur le plus déterminant. La probabilité de transmission a d’abord augmenté de façon linéaire avec cette durée (1,1 % par heure) puis a continué de croître sur plusieurs jours. La plupart des expositions ont été de courte durée (médiane de quarante-deux minutes), mais les transmissions résultaient généralement d’expositions allant d’une heure à plusieurs jours (médiane de six heures). « Huit transmissions sur dix résultaient d’une exposition de plus d’une heure »résume Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur d’Epi-Phare.

« Travail très rigoureux »

Par ailleurs, 40 % des personnes analysées ont attrapé le Covid-19 à la suite d’un contact familial (sur plusieurs jours), alors qu’elles ne représentaient que 6 % des contacts enregistrés. A contrario, les contacts fugaces (moins de trente minutes) représentent la moitié des contacts déclarés, mais très peu de transmissions (environ 10 %). Entre ces deux extrêmes, 23 % des contaminations notifiées étaient en lien avec un contact prolongé avec une personne infectée, « typiquement dans un cadre professionnel »note Mahmoud Zureik. Et 25 % ont été reliées à un contact d’une seule journée avec un cas confirmé.

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2023-12-27 11:23:04

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