La semaine dernière, les finalistes de l’UEFA Europa League et de l’UEFA Conference League 2023/24 ont été confirmés. La victoire de Leverkusen sur la Roma en Ligue Europa les amènera à affronter l’Atalanta en finale, tandis que la victoire de la Fiorentina sur Bruges en Conference League les placera en finale, qui jouera contre l’Olympiacos.
Ici, l’unité d’analyse de l’UEFA compare et oppose les stratégies offensives de deux des vainqueurs des demi-finales : la Fiorentina et Leverkusen. L’article se concentre sur la façon dont chaque équipe a progressé jusqu’au dernier tiers du jeu ouvert lors de leur demi-finale retour.
Comment la Fiorentina et Leverkusen ont avancé dans le dernier tiers par rapport au projet du rival
Le graphique ci-dessus montre comment Leverkusen et la Fiorentina ont utilisé diverses stratégies pour progresser dans le dernier tiers en fonction de la forme défensive de leurs adversaires. Les deux équipes ont enregistré des pourcentages relativement élevés d’incursions dans le dernier tiers en jouant à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la forme de leur adversaire. Ces chiffres montrent la capacité d’adaptation des deux équipes et leur volonté de choisir la place d’attaque en fonction de la situation du match. Cette flexibilité tactique est également démontrée par le fait que 17 % des attaques du Bayer ont exploré l’espace derrière l’adversaire en utilisant des passes plus directes.
En particulier, le graphique montre que les deux équipes ont préféré progresser directement à l’intérieur ou à l’extérieur du schéma adverse, avec moins de variations dans cette approche. Des deux équipes, la Fiorentina était cependant plus encline à mélanger les approches, comme le montrent les statistiques d’incursions « entrantes et sortantes » dans le dernier tiers.
La vidéo ci-dessus présente deux exemples de la façon dont l’équipe italienne utilise une série de combinaisons rapides à l’intérieur de la structure défensive de son adversaire avant de lancer des passes avant intelligentes dans l’espace derrière son adversaire. Les deux vidéos mettent en avant l’importance des premières passes pour injecter de la vitesse dans les attaques, le positionnement rapproché des joueurs nécessaire au jeu combiné, ainsi que le démarquage intelligent devant le ballon pour privilégier les passes dans le dos de l’adversaire.
Actions lors de l’entrée dans le dernier tiers
Les actions individuelles telles que courir ou dribbler avec le ballon étaient les méthodes prédominantes utilisées par les deux équipes lors de leur progression vers le dernier tiers. Tout au long de leur campagne en Ligue Europa, les Leverkusen de Xabi Alonso ont montré leur capacité à jouer à travers le pressing haut de leur adversaire et à trouver des passes aux joueurs situés dans la structure de leur adversaire, entre le milieu de terrain et la défense. De cette manière, Leverkusen a eu de nombreuses occasions d’avancer de ces espaces jusqu’au dernier tiers, ce qui a conduit au pourcentage élevé d’actions individuelles visibles dans le graphique.
La vidéo suivante met en évidence la capacité de Leverkusen à jouer avec des passes profondes dans la moitié de terrain adverse, ainsi qu’à courir avec le ballon individuellement et à atteindre le dernier tiers du terrain.
Alors que Leverkusen essayait généralement de jouer dans la moitié de terrain adverse avec des passes en profondeur et des actions individuelles, la Fiorentina était parfois plus pragmatique dans son approche. 31% des arrivées de l’équipe italienne dans la surface adverse contre Bruges ont été le résultat d’une approche plus directe, ce qui démontre la volonté de l’équipe de Vincenzo Italiano de varier sa méthode pour atteindre la surface adverse.
Nombre de passes effectuées avant d’entrer dans le dernier tiers
Comme indiqué ci-dessus, la Fiorentina a utilisé moins de passes que Leverkusen avant d’entrer dans le dernier tiers. La volonté des Italiens de jouer plus directement vers leurs attaquants et leur efficacité à récupérer le ballon en hauteur pour passer rapidement à l’attaque ont contribué à ces chiffres.
En revanche, Leverkusen utilisait régulièrement plus de deux passes avant d’entrer dans le dernier tiers, et à certaines occasions, entre six et dix passes avant de le faire. Ces chiffres mettent en évidence la capacité de l’équipe de Bundesliga à contrôler la possession afin d’identifier les bons moments pour accéder au dernier tiers.
La vidéo ci-dessus montre comment Leverkusen utilise avec succès une série de passes arrière et latérales pour attirer la pression de la Roma avant de jouer un ballon en profondeur vers ses attaquants, conduisant à un jeu de combinaison intelligent.
À la fin de la vidéo, un exemple de l’approche plus directe de la Fiorentina, avec moins de passes, est montré. Après une passe après un coup de pied de but, une passe longue est effectuée en diagonale vers la moitié de terrain adverse qui entraîne une arrivée dans le dernier tiers du terrain et une occasion de but.
Résultat des incursions dans le dernier tiers
L’approche contrôlée de Leverkusen dans la construction d’attaques s’est traduite par un plus grand succès à l’entrée du dernier tiers. Seulement 8% des incursions de l’équipe allemande dans le dernier tiers ont été infructueuses, ce qui, une fois de plus, a mis en évidence l’efficacité de l’équipe de Xabi Alonso à faire avancer le ballon dans la dernière partie du terrain.
Dans le même esprit, Leverkusen a fait preuve de patience dans le dernier tiers du terrain. Dans 23 % de ses attaques, Leverkusen a joué à reculons en dehors du dernier tiers pour conserver le ballon et construire une autre attaque. En comparaison, la Fiorentina n’a utilisé cette méthode de possession que dans 10 % de ses tentatives dans le dernier tiers.
Cependant, la Fiorentina a été plus efficace dans l’utilisation du ballon dans le dernier tiers du terrain. De ce fait, il a pu empêcher son adversaire de lancer des contre-attaques lorsqu’il a perdu la possession dans cette zone du terrain. Cela est évident dans la statistique des « pertes de possession », qui montre que la Fiorentina perd le ballon moins fréquemment (de 27 % à 36 %). La capacité de la Fiorentina à remporter divers coups de pied arrêtés dans le dernier tiers du terrain, tels que les coups francs, les corners et les remises en jeu, a contribué positivement à cette statistique.