Le 5 janvier 2024, un appareil 737 MAX 9 de moins de trois mois a subi un incident en plein vol, forçant un atterrissage d’urgence. (Photo: Getty Images)
Quoi faire avec les actions de Boeing, Bombardier et TFI International? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles d’influencer les cours bientôt. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée par les analystes.
Boeing (BA, 249$US) : sa réputation est (encore une fois) entachée
La perte d’un panneau de la carlingue en plein vol d’un avion de Boeing est un autre coup dur pour la réputation déjà entachée du programme 737 MAX de l’avionneur américain, selon Ronald J. Epstein de la Bank of America.
En effet, le 5 janvier 2024, alors que l’avion de moins de trois mois se trouvait à plus de 5000 mètres d’altitude, un panneau entier s’est arraché, obligeant un atterrissage d’urgence.
L’agence américaine du transport, la Federal Aviation Administration, a cloué au sol 215 appareils 737 MAX-9 pour inspection. Ils pourront reprendre leurs vols une fois jugés sûrs, précise l’analyste.
Il rapporte que le Conseil national de la sécurité des transports mènera également une enquête pour identifier la cause du problème.
D’après les informations actuellement disponibles sur l’incident, Ronald J. Epstein pense qu’il s’agit davantage d’un problème d’assemblage que de conception. De telles portes sont fréquemment utilisées sur ce type d’appareil, souligne-t-il.
L’incident survient peu de temps après que la société américaine a recommandé à ses clients de vérifier des vis lâches sur certains appareils 737 MAX, et a demandé à la FAA de l’exempter de certaines mesures de sécurité.
Il est néanmoins inquiétant que la porte arrachée en plein vol provienne d’un tout nouvel avion, mettant en cause le contrôle qualité de Boeing, selon l’analyste. Il pense également que la FAA est également critiquée, car elle doit approuver les appareils avant leur livraison aux transporteurs aériens.
L’entreprise américaine devra faire preuve de prudence dans la gestion de ce dossier délicat qui touche un programme déjà éprouvé par le passé, estime-t-il. À ce stade, il ne pense pas que les ventes de la société seront affectées, car il y a une pénurie dans ce segment et peu de concurrents. Cependant, le pronostic sera différent si le 737 MAX rencontre d’autres problèmes qui minent la confiance des voyageurs, précise l’analyste.
Au moment de la rédaction de sa note, il s’attendait à ce que le titre soit affecté, et les investisseurs semblent lui avoir donné raison. Le 8 janvier 2024, le titre a clôturé en baisse à près de 229 $US.
Ronald J. Epstein pense qu’il n’est pas nécessaire de réviser ses prévisions concernant la performance financière de l’entreprise, bien que la livraison de ses appareils puisse être retardée selon les résultats des enquêtes.
Il maintient donc sa recommandation d’achat et son objectif de cours à 275 $US.