2024-01-11 21:24:48
ROME. Les conditions posées par Arcelor Mittal pour rester dans l’Acciaierie d’Italia sont inacceptables et irréalisables. Pour sortir Tarente de la crise dramatique de production qu’elle traverse et garantir l’emploi d’un bassin qui compte 20 000 travailleurs directs et indirects, une intervention drastique est nécessaire . Après des mois de négociations infructueuses entre le gouvernement et le géant franco-indien, le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, dans son briefing au Sénat sur l’ex-Ilva, annonce un changement de cap, qui pourrait se concrétiser par un ” divorce par consentement mutuel”.
Telle serait l’hypothèse que l’exécutif aurait avancée – selon ce que rapportent des sources présentes à la table – aux dirigeants de la Fiom, de la Fim, de l’Uilm, de l’Uglm lors de la réunion tenue dans la soirée au Palazzo Chigi, en prenant du temps. En tout cas, le gouvernement a souligné auprès des syndicats : “Mittal est dehors”. Les syndicats étaient à nouveau convoqués jeudi prochain, 18 janvier, pour illustrer l’issue des négociations dans ces heures. Le Gouvernement souligne que la méthode qu’il veut continuer à suivre est celle d’une véritable écoute et que toutes les parties sociales et productives seront les bienvenues. Enfin, une fois la discussion conclue avec ArcelorMittal, une disponibilité maximale a été accordée pour lancer une table ronde au ministère du Travail afin d’explorer tous les aspects liés à l’emploi et à la sécurité au travail.
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La possibilité de rester en partenariat avec Mittal s’amenuise donc: «Nous avons l’intention d’inverser le cours en changeant l’équipage», avait précisé dans la matinée le ministre Urso sans ambages, soulignant que le partenaire privé avait renoncé à la demande d’un pro. -retour de l’engagement financier des quotas, même si l’Etat venait à monter à 66%, ramenant ainsi les Indiens à 34% du capital. En effet, Mittal s’est dite “prête à accepter d’être minoritaire mais à ne pas contribuer financièrement à hauteur de sa part, en déchargeant l’intégralité de la charge financière sur l’État tout en revendiquant le privilège accordé dans les accords initiaux entre les actionnaires”. , qui prévoient une gestion partagée à 50 % entre partenaires. Il s’agit pour le moins d’accords «léonins» qui, comme l’accusait le propriétaire de Via Veneto, remettant en cause le gouvernement Conte II, «personne soucieux de l’intérêt national ou connaissant la dynamique industrielle n’aurait jamais signé». ». Mais le manque de fiabilité de Mittal était bien connu, ont réitéré les syndicats en entrant dans le palais Chigi. Pas besoin de rebondir ni de se renvoyer la balle, la priorité absolue est de garantir la continuité des activités et de protéger les travailleurs, affirment en chœur les dirigeants des cols bleus. Tarente – rappellent-ils – n’est pas encore au point mort. De leur côté, les industriels critiquent également le gouvernement, parlant d’intervention tardive.
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“C’est triste de voir qu’aujourd’hui seulement on commence à faire connaître l’ancien Ilva”, a commenté le président de Confindustria, Carlo Bonomi. La faute n’en incombe pas à l’exécutif de Meloni, mais “je me bats contre Ilva depuis 4 ans, tout le monde a remis le ballon là-bas mais aujourd’hui les problèmes reviennent”. Et sur l’hypothèse d’une nationalisation, il a ajouté : “Je ne pense pas que ce soit une solution : si c’est un pont ça a du sens, si c’est juste pour résoudre le problème électoral ce n’est pas bien”. La crise d’Ilva traverse sa phase la plus aiguë : en 2023, la production sera inférieure à 3 millions de tonnes, comme en 2022, bien en deçà des 4 millions espérés, ainsi que de la hausse à 5 millions promise par l’AdI. «Aucun des engagements pris – par Mittal ndr – a été retenu. Le moment est décisif et appelle chacun à assumer la plus grande responsabilité”, a commenté Urso, repris par sa collègue travailliste, Marina Calderone, assurant que l’exécutif “mettra en œuvre des mesures et des actions qui auront pour centre la protection du bassin hydrographique. ‘profession. Notre plus grande attention est de ne pas gaspiller les compétences des travailleurs et de protéger tous les travailleurs d’Ilva. »
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