Anderlecht face à sa bête noire : le bilan inquiétant contre La Gantoise

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La Ghelamco Arena – qui doit désormais être appelée la KAA Gent Arena car le contrat avec Ghelamco n’a pas encore été renouvelé – semblait pourtant porter chance à Anderlecht. Les trois premières rencontres dans la nouvelle enceinte des Buffalos – le stade a été inauguré en juillet 2013 – s’étaient soldées par des victoires du Sporting.

Mais depuis la saison du dernier titre – en 2016-2017 –, le sol gantois est maudit pour Anderlecht. En phase classique, Weiler l’avait emporté 2-3 (deux buts de Teodorczyk, un de Chipciu), notamment grâce à une carte rouge après 37 minutes pour Esiti. Le match nul 0-0 pendant les playoffs de cette saison avait suffi pour décrocher le titre.

Or, au cours des années suivantes, le scénario était toujours le même. Les matchs étaient serrés mais Anderlecht ne gagnait jamais. Le pire souvenir est la défaite (2-1) lors de la dernière journée des playoffs de la saison 2018-2019 : pour la première fois en 56 ans, le Sporting ne s’était pas qualifié pour la Coupe d’Europe. Ce jour-là, Vincent Kompany était annoncé comme le grand sauveur du club.

En 11 déplacements, Anderlecht n’a marqué que trois buts, ce qui revient à 0,27 but par match. Le bilan de Gand n’est guère plus impressionnant : 8 buts en 11 matchs, soit 0,72 but par match. Gand n’a jamais gagné avec plus d’un but d’écart. Il y a eu quatre matchs nuls 0-0, sans compter la finale de la Coupe de Belgique au stade Roi Baudouin, remportée après les tirs au but par Gand.

La principale raison de ce manque de spectacle ? Malgré le déclin d’Anderlecht au cours de ces dernières saisons, Hein Vanhaezebrouck a toujours considéré le match contre Anderlecht comme l’un des rendez-vous de l’année. Pas question pour lui de faire des cadeaux au club de Marc Coucke, l’homme qui lui a donné son C4.

Anderlecht a gardé un goût amer de la dernière confrontation entre les deux équipes (1-0, après un but splendide de Gift Orban). Après le match, Vanhaezbrouck et Riemer n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Le coach d’Anderlecht estimait que Gand avait misé sur la contre-attaque, ce qui n’avait pas plu à Hein. «On a mis un pressing haut. Si on veut appeler cela des contre-attaques… » Riemer avait quitté la salle de presse sans serrer la main à son adversaire. «Un malentendu» était l’explication par la suite. Le car des joueurs l’attendait.

Cette saison, Anderlecht a le luxe de pouvoir préparer ce match pendant toute la semaine, alors que Gand a joué un match de Conference League jeudi soir en Islande. Le vol entre Ostende et l’aéroport de Keflavik prend trois heures. Vanhaezebrouck préfère rester une nuit sur place et revenir vendredi après-midi. L’atterrissage à Ostende est prévu à 17h15. Entre leur départ de l’hôtel et leur retour à Gand, les joueurs auront voyagé pendant sept heures.

Mais Gand sait comment gérer ses matchs de championnat dans la foulée de ses obligations européennes. Vanhaezebrouck fait tourner son effectif autant que possible et privilégie la Jupiler Pro League. Le 14 sur 18 après les matchs européens en est la meilleure illustration.