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Année anniversaire Kafka, Kant, Klopstock : pourquoi ça vaut la peine de lire le troisième

by Nouvelles
Année anniversaire Kafka, Kant, Klopstock : pourquoi ça vaut la peine de lire le troisième

2024-01-01 18:24:56

culturel année anniversaire

Pourquoi ça vaut la peine de lire Klopstock

Portrait du vieux Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803)

Portrait du vieux Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803)

Quelle: alliance photo/Heritage-Images/© Fine Art Images

2024 sera l’année des trois K : Kafka, Kant et Klopstock seront célébrés. Il faut surtout se souvenir à nouveau du poète de la « Fête du Printemps ». Pas seulement à cause de la métaphore de la « goutte dans le seau ». Il avait 26 ans lorsqu’un autre poème du siècle lui est venu à l’esprit lors d’une excursion en bateau.

FAuparavant, un théoricien du complot avait tenté d’utiliser le design de la boîte à cigarettes Marlboro pour prouver que la lettre majuscule K y était cachée à trois reprises parce que l’entreprise soutenait le Ku Klux Klan.

En 2024, cela pourrait aussi être compris comme un hommage aux trois grands anniversaires littéraires. Parce que les trois géants dont les années de naissance ou de mort sont célébrées commencent par K : Kafka est mort en 1924, Kant est né en 1724 – tout comme Klopstock.

Kafka est depuis longtemps devenu un mème mondial, dont tout le monde a personnellement senti le regard triste. Dans une moindre mesure, cela s’applique également à Kant, mais même ceux qui s’intéressent à la littérature ne savent souvent même pas à quoi ressemblait Klopstock, et encore moins pourquoi nous devrions encore le célébrer 300 ans après sa naissance.

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Ce faisant, il a montré la voie à la littérature allemande en la libérant des clichés du baroque et du rococo et en élevant à lui seul le langage littéraire au niveau de l’Antiquité et de la poésie anglaise et française presque incomparablement plus sophistiquée. De ce haut plateau, la Weimar Classic ne pouvait que grimper jusqu’à son sommet.

On se souvient moins de Klopstock aujourd’hui pour son poème épique « Le Messie », qui était incroyablement populaire de son vivant. Ni à cause de ses suggestions de réforme orthographique (entre autres National au lieu de Nation, systématiquement f au lieu de ph), auquel seul Arno Schmidt s’est tenu. Ou à cause des lectures historiques de drames sur Hermann le Chérusque et la « Mort d’Adam ».

Les odes de Klopstock, avec lesquelles il a introduit le ton aigu dans la poésie allemande, sont toujours aussi étonnantes, avec des rythmes sans rimes calqués sur l’Antiquité mais non servilement imités, ouvrant la voie à Goethe, Hölderlin, Rilke et George. C’est précisément cet effort formel grandiose qui permet de littéraliser les expériences subjectives sans dériver vers une poésie anecdotique occasionnelle. Les exemples les plus célèbres sont le « lac de Zurich », qui évoque une excursion en bateau en 1750, et la « fête du printemps ». La nouvelle religiosité privée de Klopstock s’exprime également dans les deux. Le poème marin dit : “C’est beau, Mère Nature, la splendeur de ton invention/ Dispersé à travers les champs, plus beau est un visage heureux/ Qui pense à nouveau la grande pensée/ de ta création.”

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Lors de la « Célébration du Printemps », la terre est appelée « une goutte dans le seau » d’après un passage du prophète Isaïe. Cela pourrait être une humble référence à notre petitesse dans l’univers, mais Klopstock veut vénérer cette petitesse galactique de manière flottante, car la « goutte » s’est également échappée « de la main du Tout-Puissant ».

Quiconque peut ainsi faire appel au Tout-Puissant ne se recroqueville plus devant les simples puissants. Klopstock était heureux de prendre leur argent – comme la pension que le roi danois Frédéric V lui avait versée pour le « Messie ». Mais on ne pouvait plus attendre de lui une soumission rituelle. Le poète se considérait comme égal en dignité à toute fonction et noblesse. Pas étonnant qu’il ait accueilli favorablement la Révolution française et que les Républicains l’aient fait citoyen d’honneur.



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