Une femme australienne, emprisonnée depuis 2003 pour le meurtre de trois de ses enfants en bas âge et l’homicide involontaire de son quatrième, a vu sa condamnation annulée jeudi par une cour d’appel de Nouvelle-Galles-du-Sud.
En 2003, un jury avait déclaré Kathleen Folbigg coupable du meurtre de trois de ses enfants, Patrick, Sarah et Laura, et de l’homicide involontaire de son quatrième enfant, Caleb, entre 1989 et 1999. L’aîné avait 19 mois et le plus jeune 19 jours.
La cour d’appel de Nouvelle-Galles-du-Sud a jugé jeudi que les preuves utilisées pour condamner la mère de famille n’étaient “pas fiables”.
Kathleen Folbigg a déclaré devant le tribunal de Sydney qu’elle était reconnaissante envers la science et la génétique d’avoir apporté des réponses sur la mort de ses enfants.
“Cependant, même en 1999, nous disposions des réponses juridiques pour prouver mon innocence. Mais elles ont été ignorées et rejetées. Le système a préféré me blâmer plutôt qu’accepter que parfois, les enfants peuvent mourir de manière soudaine, inattendue et déchirante”, a-t-elle confié.
“Mes enfants sont ici avec moi aujourd’hui et ils resteront proches de mon cœur jusqu’à la fin de ma vie. J’aimais mes enfants et je les aimerai toujours”, a-t-elle ajouté.
Kathleen Folbigg a été graciée et libérée de prison en juin dernier, après qu’une enquête sur ses condamnations eut conclu qu’il existait un doute raisonnable sur sa culpabilité.
Aujourd’hui âgée de 56 ans, Kathleen Folbigg a passé 20 ans en prison avant sa libération, plus tôt cette année. Elle avait toujours clamé son innocence en affirmant que ses enfants étaient tous décédés de causes naturelles. Elle avait été condamnée à 40 ans de prison, une peine ensuite réduite en appel à 30 ans de prison.
