Anticorps agonistes pour l’immunothérapie du cancer : histoire, espoirs et défis | Recherche clinique sur le cancer

L’immunothérapie fait partie des nouvelles modalités de traitement les plus prometteuses apparues au cours des deux dernières décennies ; les médicaments à base d’anticorps délivrent une immunothérapie à des millions de patients atteints de nombreux types de cancer. Le succès initial des thérapies par anticorps s’est manifesté sous la forme d’anticorps à ciblage direct ou cytotoxiques, tels que le rituximab et le trastuzumab, qui se lient directement aux cellules tumorales pour provoquer leur destruction. Ceux-ci ont été suivis par des anticorps immunomodulateurs, qui provoquent des réponses antitumorales soit en stimulant les cellules immunitaires, soit en soulageant la suppression induite par la tumeur. Jusqu’à présent, l’approche de loin la plus efficace en clinique a consisté à soulager la suppression immunitaire, le blocage des points de contrôle immunitaire étant désormais une approche standard dans le traitement de nombreux types de cancer. Malgré des effets équivalents et parfois même plus impressionnants dans les modèles précliniques, les anticorps agonistes conçus pour stimuler le système immunitaire ont pris du retard dans leur traduction clinique. Dans cette revue, nous documentons les principaux récepteurs ciblés par les anticorps agonistes, examinons les différentes approches qui ont été évaluées à ce jour, détaillons ce que nous avons appris et réfléchissons à la manière dont leur potentiel anticancéreux peut être libéré.