L’Association nationale des élus pour la défense de la nature et de l’environnement (ANEF) a lancé un appel pressant aux pays du monde entier pour agir en faveur de la conservation des espèces menacées d’extinction. Dans un monde où les populations animales et végétales sont en déclin constant en raison de l’agriculture intensive, de la chasse illicite, de la déforestation et du changement climatique, l’ANEF affirme qu’il est temps de prendre des mesures drastiques pour protéger notre planète et ses habitants. Dans cet article, nous étudierons les principaux points de cet appel, ainsi que les actions que chaque individu peut prendre pour contribuer à la sauvegarde de nos espèces menacées.
Les pays de la région sahélo-saharienne doivent collaborer pour préserver la mégafaune menacée d’extinction. C’est l’appel lancé par Abderrahim Houmy, directeur général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF). Dans cet objectif, l’ANEF organise en collaboration avec le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur les espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, le troisième séminaire régional de haut niveau sur la conservation et la restauration de la mégafaune sahélo-saharienne, du 14 au 16 mars 2023 à Agadir. Le séminaire vise à adopter un plan d’action pour la conservation de la mégafaune sahélo-saharienne et de ses habitats, qui sera présenté lors de la COP14 prévue pour le 23 au 28 octobre 2023 en Ouzbékistan.
Plus de 70 participants provenant de plus de 24 pays ont pris part à cette rencontre. En marge de celle-ci, le Maroc et le Niger ont renforcé leur coopération bilatérale dans plusieurs domaines clés, notamment la conservation de la biodiversité, la gestion durable de la faune sauvage et des ressources halieutiques des eaux douces, le développement forestier et la lutte contre la désertification.
Abderrahim Houmy, directeur général de l’ANEF, a souligné lors de la cérémonie d’ouverture que la conservation et la restauration de la mégafaune sahélo-saharienne sont cruciales pour la préservation de la biodiversité dans cette région. Il a noté que la mégafaune sahélo-saharienne comprend des espèces emblématiques où plusieurs espèces sont menacées d’extinction.
La région sahélo-saharienne est l’une des régions les plus touchées par l’érosion de la diversité biologique. Plusieurs espèces d’antilopes y sont éteintes ou présentent un statut mondial précaire, selon Abderrahim Houmy.
Le directeur de l’ANEF a souligné que la Convention sur la Conservation des Espèces Migratrices est un outil international important pour la protection des espèces migratrices, y compris la mégafaune sahélo-saharienne, et qu’elle constitue un outil précieux pour aider à protéger ces espèces en fournissant un cadre juridique pour la conservation et la restauration de leurs habitats et en favorisant la coopération internationale entre les pays de la région.
En travaillant ensemble, les pays de la région peuvent élaborer des stratégies de conservation et de gestion efficaces pour protéger ces espèces migratrices et leurs habitats, a souligné le DG.
Au Maroc, plusieurs aires protégées et parcs nationaux offrent un refuge à la mégafaune sahélo-saharienne et permettent de préserver les habitats naturels de ces espèces. Dans le cadre de la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030”, plusieurs actions sont menées pour protéger les espèces menacées d’extinction. Sur les huit espèces ciblées par l’Action Concertée de la mégafaune sahélo-saharienne de la convention, six sont présentes au Maroc, à savoir l’oryx algazelle, l’addax, la gazelle dama, la gazelle de Cuvier, la gazelle dorcas et le mouflon de Barbarie.
