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Apprendre à vivre après une chute

by Nouvelles
Apprendre à vivre après une chute

2024-03-31 16:36:11

Le philosophe Maurizio Ferrarisqui depuis au moins vingt ans étudie et explique le sens du numérique dans nos vies et la relation vertueuse que l’on peut entretenir avec la technologie, vient de publier un tout autre livre : est intitulé Apprendre à vivreet c’est une sorte de manuel avec les choses que nous devons savoir pour vivre heureux.

Ce n’est pas le premier de ces livres, en fait c’en est un tradition qui commence avec Sénèque, et avant lui avec Platon. Et pourtant ce livre a l’avantage d’être contemporain : il parle de nous. Et de lui, de Maurizio Ferraris. Le philosophe dit que l’envie de l’écrire lui est venue après une chute désastreuse qui l’a arrêté, l’obligeant à réfléchir au sens de la vie. Pendant que je le lisais, je suis aussi tombé: je skiais, au bout de quelques années, Je skiais dans des conditions météorologiques défavorables et, à un moment donné, je me suis envolé dans les airs et j’ai atterri sur mon épaule. Heureusement, la douleur atroce n’était pas un signe de la gravité de la blessure : luxation et non fracture. Vacances terminées évidemment, et tuteur pendant 30 jours. Et pourtant : ça s’est bien passé pour moi. Je pense pour de vrai. Je pourrais casser quelque chose, je pourrais me cogner la tête, je pourrais vraiment me blesser. Bien sûr que Ça aurait pu être mieux, mais ça aurait pu être bien pire. Si la première pensée prévaut dans votre cœur, vous devenez abattu ; si cette dernière prévaut, vous êtes soulagé.

Dans la vie, quand on apprend à laisser prévaloir l’interprétation du « ça aurait pu être pire » (je ne parle évidemment pas de vraies tragédies), on a compris comment trouver le chemin pour être heureux. Ce qui ne veut pas dire s’installer. «Ça aurait pu être pire» regarde vers le passé, mais il y a une phrase tout aussi importante qui regarde vers l’avenir : c’est « ça devrait être mieux ». En effet, c’est “les choses peuvent changer pour le mieux et cela dépend de moi aussi”. Avec la première phrase, on apprend à ne pas trop se plaindre quand il y a une certaine adversité ; avec le second on se force à s’engager, nous quittons la zone confortable dans laquelle se trouvent les cyniques et les pessimistes, on s’implique. Pourquoi faire ceci? Pour ce que Ferraris appelle « le seul espoir raisonnable : renaître » ; c’est-à-dire essayer de vivre « presque un nouveau départ, chaque jour, jusqu’à la fin ».



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