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“Approfondir sa foi pendant le Carême : récollections dans le diocèse de Saint Louis” – A Path to Fidelity and Conversion – Article in French

by Nouvelles
“Approfondir sa foi pendant le Carême : récollections dans le diocèse de Saint Louis” – A Path to Fidelity and Conversion – Article in French

Les chrétiens sont encouragés à approfondir leur connaissance du dessein de Dieu sur le monde et sur eux-mêmes. Le Carême est une période propice pour cela. Ainsi, des journées de récollection sont organisées dans les paroisses pour renforcer la foi. Dans le diocèse de Saint Louis, des fidèles ont choisi de célébrer cela le 3e dimanche de Carême, qui était le dimanche dernier, à la paroisse Notre Dame de Lourdes. Animée par leur curé, l’Abbé Louis Gomis, cette journée avait pour thème : «Le Carême chrétien chemin de fidélité, de réconciliation et de conversion dans la synodalité». Selon l’Abbé Louis Gomis, l’actualité de l’Église catholique en synode sur la synodalité et les événements politiques actuels dans notre pays ont inspiré la méditation sur ce thème pendant le Carême. Enseignements !

Depuis le Mercredi des Cendres où l’on est invité à reconnaître humblement notre condition humaine marquée par le péché, l’Église nous appelle également à croire en l’amour de Dieu, à orienter nos désirs pour nous laisser conduire vers la vraie vie qui est un don de Dieu. Nous avons besoin de reprendre notre souffle. C’est la raison pour laquelle nous avons cette journée de récollection pendant ce “temps fort” de l’année liturgique qui nous prépare à vivre plus intensément les fêtes pascales.

Le Carême est un temps de réflexion. Les chrétiens sont invités à approfondir leur connaissance du dessein de Dieu sur le monde et sur eux-mêmes. Pendant cette période, la prière, la méditation de la Parole de Dieu et la pratique des sacrements doivent occuper une place importante pour retourner vers Dieu, se réconcilier avec lui et rester fidèle à ses commandements.

  1. CHEMIN DE FIDÉLITÉ

Le Carême est une période propice pour reprendre notre chemin vers Dieu et pour nous tourner davantage vers nos frères et sœurs afin de réaliser la volonté du Seigneur. Pendant cette période, le souvenir de la libération du peuple nous aide à avancer vers Pâques. C’est une épreuve difficile ! La longue marche dans le désert a révélé la fragilité du peuple et la difficulté de suivre les commandements de Dieu. La révélation au Sinaï et le don de la Loi ont appelé le peuple élu à mener une existence renouvelée d’une humanité libérée de l’esclavage. Il n’est plus nécessaire d’avoir ces images de Dieu qui ne sont que le reflet des désirs humains. Il ne faut plus avoir ces comportements où l’homme se centre sur lui-même, espérant assurer sa sécurité et son bonheur. Le chemin vers la terre promise est semé d’embûches. Les Hébreux ont ignoré l’appel de Dieu ; ils ont tenté Dieu en voulant le mettre à leur service. Les prophètes ont essayé de retrouver les racines de l’alliance et de préparer le peuple, dans la fidélité aux commandements, à l’avènement du Messie libérateur. Le Christ est celui qui ouvre la voie vers la véritable terre promise, celle où l’homme pourra enfin rencontrer son Dieu. Le Carême est un moment pour les chrétiens où ils sont invités à vivre une expérience du désert dans leur vie. Il s’agit de approfondir leur connaissance de Dieu, de vivre une intimité avec lui, de suivre ses commandements, l’expression de son amour pour nous. Grâce à la repentance, ce temps de pénitence est naturellement un moment idéal pour se rapprocher du sacrement de réconciliation. Par lui, la conversion à laquelle nous sommes appelés est placée sous le signe de la miséricorde divine, manifestée par l’Église.

  1. RÉCONCILIATION ET CONVERSION DANS LA SYNODALITÉ

« Et maintenant, oracle du Seigneur – déclarait le prophète Joël – Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil !… revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et riche en grâce, renonçant au châtiment. » (Jl 2, 12-13) La communauté se construit dans l’amour en partageant ce dont on s’est privé pour les autres. En cette période où, plus que jamais dans le passé, nous avons les moyens de connaître la misère des hommes, les chrétiens sont appelés à s’engager, individuellement et collectivement, dans tout ce qui favorise un meilleur partage des biens de cette terre. Croyez à l’Évangile ! Cet appel au début du Carême qui accompagne la réception des cendres est le moyen privilégié pour redécouvrir la valeur du pardon comme une recommandation divine. « Va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Mt 5, 24) Cette démarche construit notre “vivre ensemble”, une manière de “faire Église” ; c’est-à-dire de cheminer ensemble vers la maison du Père. C’est redécouvrir une Église synodale ou vivre dans la synodalité. C’est discuter de la mission de l’Église et de notre vocation de baptisés, envoyés dans le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle du Salut apportée à toute l’humanité. Il s’agit de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint qui guide l’Église, la sanctifie et oriente notre action vers le bien. En acceptant de recevoir Dieu dans le pain eucharistique et en rendant grâce, nous établissons une relation d’amour véritable qui brise le péché en nous. Célébrer l’Eucharistie signifie donc réorienter notre vie vers Dieu le Père. Prions pour que cette communion nous fasse entrer dans l’élan de justice et d’amour qui était celui de Jésus, et pour que nous observions le jeûne qui plaît à Dieu et nous mène à la guérison.

CONCLUSION

Chaque jour, nous devons reprendre notre chemin vers Dieu en nous mettant au service de nos frères, à l’exemple de Jésus. Il marche avec nous comme il l’a fait avec les disciples d’Emmaüs, et nous invite à marcher ensemble pour prier, nous pardonner et construire un monde nouveau, renouvelé par la grâce de l’Esprit Saint. Notre Église ressent plus que jamais cette nécessité en cette période de difficultés et de concertation ; mais notre pays, le Sénégal, a également besoin de s’inspirer de l’exemplarité de ce temps de Carême pour rétablir un climat de paix et de stabilité propice au développement.»

Par Ives TENDENG et

Denise ZAROUR MEDANG

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