2024-12-05 21:35:00
Plus de 65 mille avortements en 2022 avec une croissance de 3,2% par rapport à l’année précédente. Depuis 2004, on n’a pas assisté à un renversement de tendance aussi net en matière d’interruptions volontaires de grossesse (IVG), qui sont cependant en baisse constante depuis le milieu des années 1980, avec des chiffres qui font de l’Italie l’un des pays avec le taux d’avortement le plus bas, comme en témoigne le la bonté de la loi approuvée en 1978. Les avortements augmentent légèrement même chez les moins de 18 ans, tandis que pour la première fois les IVG pharmacologiques ont dépassé les IVG chirurgicales. Enfin, on constate un renversement de tendance même parmi les médecins réticents – phénomène qui rend l’avortement compliqué dans certaines régions et hôpitaux – dont le nombre diminue.
En un an, les avortements augmentent de 3,2 pour cent
Voici les principales données du dernier rapport du ministère de la Santé sur la mise en œuvre de la loi 194/78 envoyé au Parlement (prévisualisé par Prochoice.it). Notamment, en 2022, 65 661 interruptions volontaires de grossesse ont été notifiées soit une hausse de +3,2% par rapport à 2021 où 63 653 IVG ont été notifiées. Comme indiqué, les avortements chez les mineures sont également en augmentation : 1 861 jeunes de moins de 18 ans ont subi une IVG (2,8 % de toutes les opérations réalisées en Italie) avec un taux d’avortement de 2,2 pour 1 000, en augmentation par rapport aux 2,1 enregistrés en 2021 et aux 1,9 en 2020. Sur le total des interruptions volontaires de grossesse en 2022, 17 973, soit 27,5% ont été réalisés par des femmes étrangères, une augmentation par rapport aux 17.130 (27,1%) enregistrés en 2021.
Croissance dans toutes les régions, mais l’Italie a l’un des taux les plus bas
Le nombre absolu, le taux et le ratio d’avortement en 2022, lit-on dans le rapport, “restent parmi les plus bas au niveau international et confirment la tendance historique à la baisse du taux d’avortement (-66,9%) par rapport à 1983, année au cours de laquelle le la valeur la plus élevée a été enregistrée en Italie”. En 2022, on assistera cependant à un renversement de tendance : outre le chiffre absolu, le taux d’avortement (nombre d’interruptions pour mille femmes entre 15 et 49 ans) augmente particulièrement, atteignant 5,6 avec une augmentation de 5,1 %. par rapport à l’année précédente. L’augmentation de l’IVG a touché toutes les zones géographiques du pays, à l’exception de l’Italie insulaire où elle est restée stable, et toutes les tranches d’âge présentent une utilisation accrue, sauf celles entre 40 et 49 ans qui maintiennent le taux stable.
L’avortement pharmacologique surpasse pour la première fois l’avortement chirurgical
En ce qui concerne le type d’intervention, il ressort qu’en 2022 les interruptions volontaires de grossesse chirurgicales étaient égales à 46,6% du total des interventions, une nouvelle diminution par rapport aux 50,7% de 2021, et sont tombées, pour la première fois en Italie, en dessous de 50 %. Cependant, le pourcentage d’IVG pharmacologiques (notamment avec la Mifépristone et les prostaglandines) augmente pour atteindre globalement 52 %. Le recours à la contraception d’urgence a également augmenté. Avec la décision AIFA de 2020, l’obligation de prescription de l’ulipristal acétate a été supprimée même pour les mineurs ; pour les adultes, la même obligation a été supprimée en 2015. L’analyse des données montre une augmentation progressive : la distribution d’Ulipristal acétate est passée de 266 567 pochettes en 2020, à 348 219 en 2021, à 444 730 en 2022 (augmentation de 27,7 % par rapport à la précédente année).
Le nombre de médecins réticents diminue, tout comme les délais d’attente.
Un autre chiffre qui marque un renversement est celui relatif aux médecins objecteurs : entre 2014 et 2022, comme le note le rapport, « alors que les IVG ont diminué de 32,0%, passant de 96.578 à 65.661, les gynécologues non-objecteurs ont augmenté de 21,5%, passant de 1.408 à 1 711 en 2022. En conséquence, le charge de travail pour chaque gynécologue non objecteur”. Mais avec de grandes différences régionales avec le nombre record d’opposants au Molise où plus de 90% des gynécologues ne pratiquent pas d’avortements. Les délais d’attente pour réaliser l’opération diminuent également, même si des variabilités persistent entre les Régions. En effet, on constate une augmentation des interruptions au cours des 8 premières semaines de gestation, suite à l’utilisation accrue de la technique pharmacologique au début de l’âge gestationnel. Quant au nombre de points Ivg, précise-t-on, « il apparaît adéquat par rapport au nombre d’Ivg réalisées, et le nombre de points Ivg, par rapport à ceux des points de naissance, est proportionnellement plus élevé : pour 1 000 naissances, 1 naissance point est calculé sur le territoire, tandis que pour 1 000 Ivg, 5,2 points Ivg sont calculés”
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