2024-01-11 13:47:40
Le 11 janvier 2024 marque le 22e anniversaire de l’ouverture du camp de détention militaire américain de Guantanamo Bay. Trente hommes y restent détenus indéfiniment sans avoir été jugés ; la majorité n’a été accusée d’aucun crime. Pour exhorter le gouvernement américain à fermer le camp de détention de Guantánamo Bay, Daphné Eviatar, directrice du programme Sécurité et droits humains à Amnesty International États-Unis, a fait la déclaration suivante :
« Il est scandaleux que, 22 ans après que le gouvernement américain ait ouvert le camp de détention de Guantánamo pour maintenir les musulmans hors de portée de la loi américaine, ces violations des droits humains se poursuivent. »
« Même après que les États-Unis ont retiré leurs troupes d’Afghanistan, le gouvernement continue de prétendre que la détention pour une durée indéterminée, sans inculpation ni procès, est justifiée dans le cadre de sa problématique « guerre mondiale contre le terrorisme ».
« Seize des hommes emprisonnés à Guantanamo sans inculpation ont été autorisés par les agences de sécurité américaines à être transférés hors du camp, certains il y a plus de dix ans. Cependant, ils continuent d’y être injustement détenus.
«En attendant, les hommes accusés d’avoir organisé les attentats du 11 septembre n’ont pas encore été jugés. Cela les a non seulement privés de leurs droits, mais a également privé les victimes des attaques et leurs familles de leur droit à la justice. Les commissions militaires créées pour juger ces crimes se sont révélées totalement inefficaces et injustes, et n’ont pas respecté les normes internationales en matière de procédure régulière.
« L’administration Biden doit transférer tous les détenus restants qui n’ont pas été accusés de crimes vers des pays où ils sont en sécurité et où leurs droits humains sont respectés. Dans les cas où il existe suffisamment de preuves recevables en vertu du droit international pour les poursuivre en justice pour des crimes internationalement reconnaissables, cela devrait se faire par le biais d’une résolution judiciaire équitable, sans recourir à la peine de mort.
« Le président Biden doit enfin réparer ce tort et mettre fin à cette pratique intolérable, comme lui et le président Obama s’y sont engagés depuis des années. « Après 22 ans, le gouvernement américain doit enfin tenir ses promesses et fermer définitivement le centre de détention de Guantanamo. »
Amnesty International États-Unis a rejoint un lettre ouverte qui appelle le président Biden à fermer définitivement Guantanamo.
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