Après la manifestation contre la loi immigration à Nîmes, les regards se tournent vers le Conseil constitutionnel

Après la manifestation contre la loi immigration à Nîmes, les regards se tournent vers le Conseil constitutionnel

Ils étaient près de 800 à participer à la marche pour la liberté, l’égalité et la fraternité ainsi que pour demander le retrait de la loi asile et immigration ce dimanche. Ce jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel se prononcera sur le texte.

Près de 800 personnes, deux fois plus qu’il y a une semaine, ont participé à la marche pour la liberté, l’égalité, la fraternité et le retrait de loi immigration, ce dimanche 21 janvier, en fin de matinée, entre Carré d’Art et la préfecture, après un appel de 116 personnalités gardoises, en droite ligne du mot d’ordre national.

Plusieurs partis politiques de gauche (La France Insoumise, le Parti socialiste, Europe Ecologie Les Verts, le Parti communiste, Ensemble), des syndicats également (CGT, FO, FSU, CFDT pour ne citer qu’eux), l’ancien maire de Nîmes Alain Clary, et de nombreux acteurs associatifs ont défilé pour exprimer leur rejet d’une loi qui les inquiète.

Lire aussi  Près de 10 000 euros seront consacrés à la rénovation de la maison-musée-jardin Reina Kaudzīte

Le Secours catholique présent

Pour la première fois, des membres du Secours catholique du Gard ont par exemple répondu à un appel national à manifester à l’image d’Éric Thimel, délégué départemental : “Les migrants viennent en France pour de bonnes raisons. Depuis 30 ans, on multiplie les votes de lois mais sans se poser la question de ce qui se passe chez eux. Il y a une dégradation des conditions de vie de ces personnes avec un impact psychologique. Dans nos accueils gardois, la moitié des gens accueillis sont étrangers. Ils viennent d’Afrique subsaharienne, d’Europe de l’est.”

Le Secours catholique propose des ateliers sociolinguistiques, un accompagnement fraternel, de quoi créer du lien social, d’être soutenus : “Ils ont un objectif : celui d’avoir une intégration par le travail”, a constaté Éric Thimel. Ce dimanche, lors de la marche, il n’est donc pas étonnant de lire ces messages écrits par de jeunes migrants en recherche de formations ou d’embauche.

Moins de bébés, plus d’immigrés !

Sans être engagé dans un parti ou une association, un couple de Nîmois y est allé aussi de sa pancarte : “Moins de bébés, plus d’immigrés !” Johanna expose les raisons de ce message : “Le discours présidentiel sur le réarmement démographique m’a saoûlé cette semaine. Et puis, c’est aussi pour l’écologie !”

Lire aussi  Gerrit a acheté sa voiture via la boutique en ligne : "Ajoutez-la simplement à votre panier et le tour est joué !" † En chemin

Peu habituée aux manifestations, la Nîmoise a franchi le pas, excédée par cette loi “qui affaiblit les piliers de notre démocratie avec ces relents d’extrême droite. C’est trop grave pour ne pas faire l’effort de manifester, pour qu’au-delà d’un vote, on puisse se regarder dans une glace.”  Pour Martine Gayraud, de Femmes solidaires, “ce sont les femmes qui perdront le plus avec cette loi car, sans regroupement familial, elles ne pourront pas rejoindre leur famille sur le territoire français. Ce sera extrêmement violent. Cette loi, il ne fallait pas la voter car elle ouvre un boulevard à l’extrême droite.”

Après cette manifestation, tous les regards se portent désormais vers Paris et le Conseil constitutionnel qui devra se prononcer jeudi 25 janvier sur ces textes de la loi Asile et immigration.

2024-01-21 19:01:00
1705899180


#Après #manifestation #contre #loi #immigration #Nîmes #les #tournent #vers #Conseil #constitutionnel

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.