La combinaison de trois virus – COVID-19, grippe et RSV, appelée par les experts la “triple épidémie”, provoque des infections des voies respiratoires supérieures qui sont devenues plus fréquentes ces derniers temps, préviennent les médecins.
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un pathogène respiratoire très courant capable d’infecter le système respiratoire des patients de tout âge, mais affectant principalement les enfants.
Le VRS est la cause la plus fréquente d’infections des voies respiratoires chez les enfants de moins de 2 ans. Ses symptômes sont similaires à ceux d’autres infections respiratoires virales.
Les personnes âgées et les enfants de moins de cinq ans sont plus à risque. “Outre la grippe, il y a aussi une augmentation significative du VRS. Et lorsque vous ajoutez à cela le COVID-19, les hôpitaux d’Europe et de Turquie sont de plus en plus pleins”, a expliqué Muhammed Emin Akkoyunlu, un pneumologue turc.
“Lorsque ces trois virus se rejoignent, les patients mettent beaucoup de temps à se rétablir”, a ajouté le spécialiste.
“Même si l’infection disparaît, des infections bactériennes secondaires peuvent facilement survenir par la suite. La maladie peut parfois durer plus d’un mois », a-t-il ajouté.
Le fait que les gens cessent d’observer les mesures d’hygiène en raison du ralentissement de la pandémie va augmenter la propagation de ces trois virus, surtout en hiver, a déclaré Iftikhar Köksal, médecin spécialiste des maladies infectieuses.
“Les cas de VRS sont en augmentation par rapport aux hivers précédents. Des infections graves des voies respiratoires, telles que la bronchiolite ou la pneumonie, peuvent se développer chez environ 15 % des personnes âgées et des enfants suite à la triple épidémie. C’est pourquoi je recommande de se faire vacciner contre la grippe”, a noté Koksal.
Les principales mesures contre la triple épidémie sont le lavage des mains et l’évitement des contacts étroits avec les personnes infectées, a-t-elle noté.
Cette seule saison, le taux d’hospitalisation pour grippe en Turquie est environ cinq fois plus élevé que celui observé pendant la saison pré-pandémique, avertissent les experts.
