Nouvelles Du Monde

Après l’effondrement du CS, les règles du « trop grand pour faire faillite » justifient-elles également une restructuration ? – Nouvelles

Après l’effondrement du CS, les règles du « trop grand pour faire faillite » justifient-elles également une restructuration ?  – Nouvelles

2023-09-01 13:03:39


Contenu

Le Credit Suisse appartient au passé – il ne reste plus qu’une seule grande banque en Suisse, l’UBS. Ce n’est pas plus important qu’avant la crise financière de 2008. Mais c’est la dernière grande banque de Suisse. Si l’UBS était en difficulté, aucune autre banque suisse ne pourrait la reprendre. Il faudrait les abandonner et les liquider – ou les nationaliser ou les vendre à une grande banque étrangère. L’effondrement de la seule grande banque restante, l’UBS, causerait d’énormes dégâts à l’économie suisse.

C’est pour cette raison qu’après la catastrophe du CS, le Conseil fédéral a créé un groupe d’experts sur la «stabilité bancaire». Elle a examiné dans quelle mesure les règles existantes en Suisse sont suffisantes pour les grandes banques d’importance systémique et quelles sont les lacunes.

La Finma devrait être renforcée

Le groupe d’experts a maintenant publié ses recommandations. L’accent est mis sur l’autorité de surveillance des marchés financiers Finma. Elle doit être dotée de pouvoirs plus étendus – similaires à ceux dont disposent les autorités de surveillance étrangères. Entre autres choses, la FINMA devrait pouvoir ordonner à l’avance des changements organisationnels dans les grandes banques afin de rendre une banque capable de se restructurer à un stade précoce.

Lire aussi  Il y a une différence, voici la liste de prix de Pertamax Turbo à Pertalite 22 novembre 2022

Cela implique également d’exiger qu’une grande banque dépose davantage de garanties auprès de la BNS à l’avance, c’est-à-dire avant qu’elle ne soit en difficulté. Cela donne à une banque plus de liquidités. De son côté, la BNS devrait accepter davantage d’instruments financiers en garantie, afin de permettre aux banques d’obtenir plus de liquidités avant de rencontrer des difficultés.

Appeler les choses par leurs noms

La Finma devrait également pouvoir informer le public de manière plus transparente sur les mesures ordonnées plus tôt – appeler un chat un chat. Cette « dénonciation et humiliation » est monnaie courante à l’étranger. Cela peut exercer une pression sur la direction d’une banque. Ceci est particulièrement important lorsque la direction – comme cela s’est produit chez CS – est récalcitrante et n’obéit pas immédiatement aux ordres de la Finma.

La Commission propose également de pouvoir infliger des amendes – comme la Finma, aux banques et aux dirigeants des banques personnellement. Le superviseur anglais, par exemple, peut infliger des amendes personnelles. Si les anciens patrons du CS avaient été confrontés à un stade précoce à une amende personnelle d’un million de la part de la Finma, ils auraient peut-être mieux assumé leurs responsabilités.

Légende:

Yvan Lengwiler est professeur d’économie et président du groupe d’experts en stabilité bancaire.

ZVG / UNIVERSITÉ DE BÂLE

Le 19 mars, le rachat de CS par UBS a été annoncé. Une prise de contrôle éclair, un sauvetage d’urgence. Grâce à cette solution, une situation dangereuse a été rapidement désamorcée, estime Yvan Lengwiler, responsable du groupe d’experts « Stabilité bancaire ». Cependant, une autre solution a également été préparée. Le CS devrait être soi-disant liquidé, divisé, avec des parties en faillite : “Les autorités de surveillance étrangères ont toutes été impliquées dans la préparation de cette liquidation”, explique le professeur d’économie du «Conversation quotidienne de Radio SRF».

« Ils savaient comment cela allait se passer. La Finma a très bien préparé cela, les négociations duraient depuis plusieurs semaines, tout était “sur place” pour le faire. C’était donc une grande surprise que vous ne l’ayez pas fait, certains étaient même un peu déçus. Cela aurait été la preuve que ce système fonctionne», déclare Lengwiler. A l’étranger, des doutes subsistent désormais quant à la volonté de la Suisse de réaliser une telle transaction. « Cette impression doit être corrigée. Sinon, il existe en Suisse une banque d’importance systémique qui n’est pas surveillée selon les normes internationales, une banque qui bénéficie d’une garantie implicite de l’État. »

Le groupe d’experts souligne également l’importance d’une coopération et d’une communication précoces entre la Finma, la BNS et le ministère des Finances en période de crise. Dans le cas de CS, cette communication a cependant bien fonctionné, sans quoi la reprise d’urgence au cours du week-end historique de mars n’aurait pas été possible.

Une analyse détaillée est nécessaire

En fin de compte, ces recommandations visent à éviter d’éventuelles difficultés pour la dernière grande banque suisse, l’UBS, à l’avenir. Il a été difficile pour le groupe d’experts d’évaluer dans quelle mesure les règles actuelles du « too big to fail » sont suffisantes, car CS n’a pas été « liquidée » comme le stipulent les règles, mais a été rachetée par son concurrent UBS.

À cet égard, le groupe d’experts n’a pas pu dire avec certitude si les règles actuelles en matière de résolution d’une banque d’importance systémique sont suffisantes ou non. C’est pourquoi elle recommande que la Finma, la BNS et le ministère des Finances expliquent ensemble en détail pourquoi la décision de ne pas dissoudre CS a été prise. Ce n’est qu’avec une analyse aussi détaillée qu’il sera possible de procéder à une évaluation globale des domaines dans lesquels des améliorations doivent être apportées aux règles du « trop grand pour faire faillite ».



#Après #leffondrement #les #règles #trop #grand #pour #faire #faillite #justifientelles #également #une #restructuration #Nouvelles
1693578750

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT