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Après les élections européennes : alliances à droite

Après les élections européennes : alliances à droite

2024-06-10 18:13:00

Les partis d’extrême droite gagnent des sièges au Parlement européen. Cependant, leur coopération pourrait échouer en raison de divergences.

Un grand merci aux électeurs d’extrême droite : Giorgia Meloni célèbre les résultats des élections Photo : Alberto Lingria/Reuters

BERLIN taz | “L’Union est le rempart contre l’AfD”, a expliqué dimanche soir devant les caméras le chef de groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Manfred Weber (CSU). Le blanchiment et les vœux pieux font partie des affaires de Weber, mais il n’a toujours pas vraiment réussi à banaliser le virage à droite dans l’UE.

Dans sa campagne pour la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, il a évité la question de savoir si le PPE coopérerait avec le parti postfasciste Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. La question se justifie après que von der Leyen et Meloni se soient mis d’accord sur des mesures de lutte contre l’immigration. Weber a préféré répéter comme un mantra qu’il ne travaillerait avec aucun parti qui s’oppose au soutien à l’Ukraine ou qui rejette l’UE.

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Il est difficile de prédire si les partis d’extrême droite qui seront représentés au futur Parlement européen rejoindront l’une des deux factions de droite existantes, formeront un nouveau groupe ou agiront en tant qu’indépendants. Les deux précédentes alliances de partis d’extrême droite, les Conservateurs et Réformateurs européens (ECR) et Identité et Démocratie (ID), disposeraient respectivement de 73 et 58 sièges au futur Parlement européen.

Même si les partis d’extrême droite, avec un total d’environ 200 sièges, ne disposent pas des 361 sièges requis pour obtenir une majorité, la question se pose de savoir si le Fidesz hongrois, exclu du PPE, rejoindra l’un des deux partis de droite. factions de l’aile ou agir de manière indépendante. On ne sait pas non plus si l’AfD sera réintégrée au sein du ID après la séparation de Marine Le Pen de ses partisans allemands partageant les mêmes idées. Le député de l’AfD René Aust a annoncé dimanche que les contacts avec Le Pen avaient repris, tandis que la co-présidente de l’AfD, Alice Weidel, a déclaré qu’elle « ne courrait pas après » la faction ID.

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Spéculation sur la fusion

Il existe également des spéculations selon lesquelles une fusion pourrait avoir lieu entre ID et EKR. Toutefois, les tensions entre les différents partis d’extrême droite ont jusqu’à présent rendu la coopération plus difficile. La formation d’une soi-disant Internationale de droite, réclamée à plusieurs reprises par les ultra-conservateurs au cours des dernières décennies, a échoué non pas à cause des principes fondamentaux de l’idéologie, mais à cause d’intérêts nationaux divergents. Pour l’Alliance d’extrême droite pour l’unification des Roumains (AUR), la coopération avec le Fidesz hongrois est inimaginable.

L’AUR a annoncé vouloir rejoindre l’EKR, qui comprend également le PiS polonais, les Fratelli d’Italia, le VOX espagnol, les Vrais Finlandais, les Démocrates suédois et la Nouvelle Alliance flamande de Belgique. Le parti AUR s’intégrerait également tout aussi bien dans l’ID, qui comprend la Ligue italienne, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), le Parti néerlandais pour la liberté de Geert Wilders, le parti de Le Pen Rassemblement Nationale ou encore le Vlaams Belang belge.

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Le succès imminent des partis nationalistes de droite, autoritaires, xénophobes et eurosceptiques met depuis un certain temps sous pression les partis démocratiques établis. Il en résulte une sorte de contrainte d’imitation, qui s’exprime notamment par des mesures strictes visant à protéger la « forteresse de l’Europe ». Cependant, le populisme nationaliste n’est pas seulement un élément déterminant des partis de droite.

Un examen plus attentif de partis comme le Parti social-démocrate roumain (PSD), par exemple, ou le homologue slovaque du Premier ministre Robert Fico (SMER), montre à quel point le nationalisme a rongé les structures de ces groupes. Les sociaux-démocrates roumains, qui ont conclu une alliance pour les élections européennes avec les nationaux-libéraux (PNL) – qui font d’ailleurs partie du groupe PPE – ont fait campagne avec le slogan : « Votez roumain ! Donc pas européen.



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