Vous connaissez sans doute cette maxime populaire : « Neuf personnes sur dix aiment le chocolat ; la dixième ment ».Elle ne se dément pas à Pâques.
« Après Noël, il est certain que Pâques représente une grosse activité pour nous. Mais comme les gens s’y prennent souvent au dernier moment, le samedi est très dense : c’est le jour où l’on reçoit le plus de monde dans le magasin à l’année. Les dates varient, cette fois cela ne tombe pas pendant les vacances scolaires, donc les petits-enfants ne seront pas chez leurs grands-parents »,confie Michel Huvelin, le maître-chcolatier niortais, 80 ans en juillet prochain.
“ Quand on a un amour, on ne le lâche pas ”
S’il est retraité et si c’est son épouse Nicole qui est gérante des trois boutiques, deux à Niort (rue Sainte-Marthe, La Mude) et une à Royan, il continue à mettre la main… à la pâte. « On ne peut lâcher le chocolat, quand on a un amour, on ne le lâche pas »,sourit tendrement l’artisan qui décrocha le ruban national de la chocolaterie en 1963 pour son unique « Mogette » d’alors, un gianduja (praliné noisette) qui fut propulsé meilleur chocolat de France.
En 2000, quand il revint aux affaires, il obtint même un second ruban pour sa farandole de grands crus qui ont toujours leur succès en faisant voyager les gourmets du Vénézuela aux saveurs d’Afrique.
Dans l’usine d’Aiffres maison, dirigée par sa fille Catherine, l’affaire familiale produit 45 tonnes de chocolat par an. La maison Huvelin a fêté ses 50 ans en 2013.
Alors, la tendance, cette année ? « Il y a trois sortes de chocolatiers : l’artiste-décorateur qui crée un énorme mammouth en chocolat ; celui qui donne des cours ; moi, je les fais pour que ça plaise aux gens qui les consomment. Je ne fais pas beaucoup de décor, mais la tradition de Pâques est toujours là avec ses œufs, ses poules, ses cloches et ses animaux »,poursuit Michel Huvelin, dont l’apprenti, Guillaume Barthélémy, a créé un « œuf-bonhomme » en chocolat qui trône en vitrine du magasin.
Derrière la vitrine voisine, chez Jeff de Bruges, boutique ouverte depuis 1993, la responsable, Maryse Pintault, annonce la couleur : « Oui, après Noël, c’est la deuxième belle période de l’année, nous commandons beaucoup de chocolats et de moulages. Ces derniers, avec les petits chocolats en vrac en variété importante, ont la cote ».Plutôt chocolat noir ou au lait, les clients ? « C’est vraiment variable d’une année sur l’autre, mais cette fois les puristes reviennent à la charge avec le chocolat noir »répond la commerçante. Grâce à ses vertus, voici donc l’un des petits bonheurs de la vie qui est un excellent moyen de ne pas broyer du noir.
2015-04-04 10:00:00
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