Après sa libération, son père en délire voit Diaz marquer deux fois contre le Brésil

Luis Manuel Diaz était kidnappé en Colombie depuis douze jours. Jeudi soir (heure locale), il a vu dans les tribunes comment son fils Luis Diaz a marqué deux fois lors des éliminatoires de la Coupe du monde contre le Brésil : 2-1.

Sous le maillot jaune de l’équipe colombienne, le père Diaz a laissé libre cours à ses émotions au stade Roberto Meléndez de Barranquilla. Pleurant abondamment, l’homme de 58 ans a dû être retenu par des membres de sa famille et d’autres spectateurs. Le père était désespéré après que les deux têtes marquantes de son fils aux 75e et 79e minutes aient permis à la Colombie de battre le Brésil pour la première fois en sept matches.

“Je veux remercier Dieu, c’est lui qui a rendu tout cela possible”, a déclaré le footballeur dans une brève réponse après le match. “Nous avons vécu des moments difficiles, mais cela vous rend fort et courageux. C’est le football et c’est la vie.”

Les deux parents de Diaz ont été kidnappés par des hommes armés à moto dans une station-service de la ville de Barrancas, près de la frontière avec le Venezuela, le 28 octobre. La police a dressé des barrages routiers et a libéré la mère du footballeur en quelques heures.

Le groupe de guérilla ELN a détenu le père pendant près de deux semaines. Il a été libéré jeudi dernier, selon la police, sans qu’aucune rançon n’ait été versée. Quatre personnes ont été arrêtées pour leur implication dans l’enlèvement.

Alors que son père a été kidnappé, Diaz a raté deux matchs pour son club de Liverpool. Il a fait son retour le 5 novembre avec une apparition de remplacement de huit minutes contre Luton Town et a immédiatement marqué le seul but. Il a dédié le but à son père en lui montrant une chemise avec un texte pour lui.

Quelques jours plus tard, son père fut libéré. Père et fils n’ont été réunis que mardi dernier, deux jours avant le match contre le Brésil.

Le gardien brésilien Alisson était content pour Diaz, son coéquipier à Liverpool. “C’est un ami qui a traversé une période difficile. Perdre n’est jamais amusant, mais c’est bien plus grand que le football. Luis mérite ça.”