Argentine : se battre pour un salaire égal au panier familial

Argentine : se battre pour un salaire égal au panier familial

2023-06-19 07:26:52

La course électorale est lancée et la question des salaires et des prix sont des questions centrales qui sont abordées pour desserrer un peu la colère des travailleurs et des secteurs populaires, dans une course inflationniste dans laquelle nos salaires perdent toujours.

Máximo Kirchner, député et dirigeant de La Cámpora, a repris la proposition de versement d’une somme forfaitaire qui “contribue à atténuer” la grave situation que traversent les travailleurs aujourd’hui. Soutenu par Axel Kicillof, gouverneur de la province de Buenos Aires, il tente de s’imposer comme “l’aile gauche” du Frente de Todos (FDT), qui est aujourd’hui le gouvernement.

Le législateur, le fils de Cristina, a exigé qu’il y ait une “somme fixe maintenant et la parité plus tard” et si l’on peut “doubler la prime de Noël” pour les travailleurs car il a estimé que “quand il y a des gens en dessous du seuil de pauvreté, le péronisme ne peut pas regarder l’autre chemin

Il s’enhardit avec le soutien du FRESIMONA (Front syndical pour le modèle national) de Pablo Moyano, du Courant ouvrier fédéral (CGT) de la banque Palazzo et du CTA des travailleurs de Baradel et Yasky, et de la vice-présidente Cristina Fernández elle-même.

Parmi tous ces secteurs, il n’y a toujours pas d’accord sur qui devrait recevoir ce montant fixe ni sur son montant, mais la CGT a entamé ses négociations avec Sergio Massa pour que cet argent aille aux secteurs à faibles revenus et aux travailleurs de l’économie informelle. La CGT elle-même refuse les forfaits qui, selon elle, « aplatissent la grille salariale » et vont à l’encontre des négociations paritaires qu’elle défend bec et ongles.

Le salaire en chute libre et les syndicats ne s’occupant que de leur coupe

Bien sûr, les salaires chutent. A chaque augmentation des prix des produits de première nécessité, les salaires perdent de plus en plus. Si l’on tient compte du fait que les prévisions d’augmentation des prix pour cette année s’élèvent à 130 %, ce qui s’en vient est bien pire.

Les parités que défendent tant les syndicats CGT et CTA ne sont pas des négociations en faveur des travailleurs. Même le ministre du Travail, Kelly Olmos de Menem, les défend, car c’est là que s’appliquent à nous les mandats d’ajustement et de cale du FMI.

Il n’est pas surprenant que les parités soient toujours contre ce dont les travailleurs ont besoin, puisque beaucoup de syndicalistes sont aussi des patrons, et ils n’iront pas à l’encontre de leurs propres intérêts. Ce sont des complices du gouvernement retranchés au pouvoir des syndicats, ce ne sont pas de véritables représentants, et ils ne consultent pas les bases. Ils défendent les parités pour ne pas perdre le contrôle et la part qu’ils en retirent.

ASSEZ DE MIETTES, SALAIRE ÉGAL AU PANIER FAMILIAL

L’éventuelle somme forfaitaire unique de 30 000 $ n’est qu’une miette pour calmer les esprits de la classe ouvrière, marre de ne pas pouvoir vivre dignement et d’être pauvre, voire de travailler toute la journée. On ne peut pas non plus attendre d’autres parités qui sont toujours en retard, alors que les prix continuent d’augmenter au gré de la cupidité des patrons et de ceux qui fixent arbitrairement les prix de ce que nous consommons.

Il faut gagner un salaire égal au panier familial, pas un sou de moins. Le seul montant que nous pouvons accepter est celui qui amène notre salaire à ce montant. Au mois d’avril, le panier de base total était de 203 361 $. Nos salaires doivent partir de cette somme et augmenter en permanence en fonction de l’inflation qui ne cesse de monter.

Il faut obliger les syndicats CGT et CTA à organiser des assemblées et des sessions plénières de délégués où les travailleurs décident de la meilleure façon de gagner ce combat, et des mesures de combat pour y parvenir. Et s’ils ne veulent pas le faire, nous pouvons les submerger avec la force que nous accumulons d’en bas.

Bien sûr les patrons vont refuser, prétextant une crise et qu’ils ne gagnent pas assez. Ils doivent ouvrir les livres comptables et montrer la vérité. Ils ne perdent jamais et cela se fait au détriment de notre travail. Et s’ils prétendent qu’ils ne peuvent pas prendre en charge nos salaires, que l’État prend les entreprises en main et qu’elles travaillent sous le contrôle de leurs propres travailleurs. C’est le seul moyen de mettre fin au chômage, de répartir les heures de travail entre salariés et chômeurs, et pour nous tous d’avoir un salaire à la mesure de l’effort que nous faisons chaque jour pour garantir la subsistance de la famille qui travaille.

Pris à partir de 13/06/2023



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