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Article invité de LINDNER : L’Allemagne doit rester un modèle pour la stabilité économique de l’UE

by Nouvelles

Le président fédéral du FDP et ministre fédéral des Finances, Christian Lindner MdB, a écrit l’article suivant pour le « Handelsblatt » (édition du jeudi) et « handelsblatt.com » :

Depuis la crise de la dette souveraine européenne, nous savons que la stabilité de l’euro ne peut être tenue pour acquise. Dans une union monétaire, des règles claires sont nécessaires pour sécuriser les moyens de paiement communs. Le Pacte européen de stabilité et de croissance répond à cet objectif. Il est plus contraignant que l’ancien pacte. Des finances saines et durables dans tous les États membres sont plus nécessaires que jamais. Parce que les coûts des crises de ces dernières années figurent toujours dans les comptes des États sous forme de dettes. Ce n’est que si nous réduisons les taux d’endettement élevés que nous pourrons créer un tampon nous permettant de continuer à réagir aux événements imprévus à l’avenir.

La réunion d’automne du Fonds monétaire international (FMI) permettra de déterminer combien de temps il faudra pour réduire la dette. Les taux d’endettement de la plupart des pays augmentent fortement. Le FMI s’attend à ce que la dette publique mondiale dépasse les 100 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Il met en garde contre les dangers qui pèsent sur l’économie mondiale. En Allemagne, nous sommes l’un des rares pays à résister à cette tendance. Nous avons ainsi un effet stabilisateur dans la zone euro et dans l’ordre financier international.

On affirme à maintes reprises qu’il faut choisir entre des finances publiques solides et une amélioration de la compétitivité. Il serait plus sage de s’endetter davantage dès maintenant pour investir et croître. Cependant, la dette nationale ne peut être obtenue gratuitement. Ils pèsent sur les générations futures. Ils peuvent favoriser l’inflation. On ne peut pas acheter une croissance durable en s’endettant.

Durant la crise de la dette souveraine, les coûts de la dette sont devenus un risque réel pour la stabilité. Ceci est souvent oublié. Quoi qu’il en soit, l’effet des subventions gouvernementales est surestimé. 90 pour cent des investissements futurs proviennent d’investisseurs privés. L’État ne peut pas les remplacer. Les hommes politiques et les fonctionnaires ne sont pas non plus de meilleurs entrepreneurs. Nous devrions travailler à rendre l’Europe plus attractive pour les capitaux privés au lieu d’inventer constamment de nouvelles sources de dette.

Le pacte réformé prévoit un plan budgétaire, politique et structurel à moyen terme pour tous les pays, dont le respect est réexaminé chaque année. La Commission européenne recommande à chaque État membre une trajectoire de référence individuelle pour la croissance des dépenses. Les critères comprennent des exigences minimales pour réduire le déficit et le taux d’endettement. Ce fut une réussite pour le gouvernement fédéral que le pacte crée ici davantage d’engagement.

Pour l’Allemagne, il est clair que les finances publiques sont fondamentalement saines grâce au respect de la règle allemande en matière de dette. Cependant, en raison de l’évolution démographique et d’une croissance à long terme probablement plus faible que par le passé, il reste encore beaucoup à faire.

La règle de la dette fédérale limite le budget fédéral, et les règles budgétaires de l’Union européenne (UE) limitent également la politique budgétaire de l’État dans son ensemble. Les deux règles se complètent. Une chose est claire : la croissance de nos dépenses publiques doit être réduite. Pour le gouvernement fédéral, les règles européennes créent un besoin supplémentaire de consolidation qui va au-delà des exigences du frein à l’endettement. Avant tout, les dépenses de consommation, en particulier les prestations sociales, doivent diminuer afin de permettre les investissements dans l’avenir.

Des discussions techniques sont actuellement en cours avec la Commission européenne. Pour moi, la voie à suivre est claire : nous devons promouvoir la consolidation des budgets non seulement au niveau fédéral, mais à l’échelle de l’État dans son ensemble. Dans le même temps, nous avons également besoin de réformes structurelles dans une perspective européenne. Autrement, les budgets de l’État se « pétrifieraient » – les possibilités d’investissements futurs seraient épuisées car une trop grande part des recettes fiscales serait affectée à la redistribution.

Notre comportement enverra un signal à l’Europe et au-delà. Si nous mettons en œuvre cet accord sans enthousiasme dans notre pays, nous inciterons d’autres pays à renoncer à leurs efforts de réforme. Ce serait négligent. Les conséquences finiraient par nous affecter tous. Nous perdrions la stabilité monétaire.

Compte tenu de l’évolution démographique, des réformes sont de toute façon nécessaires pour nous. Grâce à l’initiative de croissance, les premières étapes importantes ont été convenues et nous devrions les mettre en œuvre rapidement. Mais nous devons aller au-delà, tant en termes de financement de l’État providence que de renforcement de la compétitivité. C’est la seule façon pour nous d’être à la hauteur de notre fonction de modèle en tant que point d’ancrage de la stabilité au sein de l’union économique et monétaire.

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