L’affirmation de l’AAP en faveur d’une gouvernance sans corruption est sérieusement ébranlée alors que Kejriwal est emprisonné dans le cadre d’une affaire d’arnaque à l’alcool
L’affirmation de l’AAP selon laquelle il faut poursuivre une gouvernance sans corruption et une politique alternative est sérieusement ébranlée alors que M. Kejriwal est emprisonné dans le cadre de l’affaire d’escroquerie à l’alcool.
Diplômé de l’IIT, M. Kejriwal a d’abord dirigé l’AAP pour former le gouvernement à Delhi en 2013 avec le soutien extérieur du Congrès. Il a affronté l’ancienne ministre en chef de Delhi, Sheila Dikshit, dans la circonscription de New Delhi et l’a battue par une marge de 22 000 voix lors de ses débuts au scrutin.
Mais le gouvernement du Parti Aam Aadmi-Congrès n’a duré que 49 jours, M. Kejriwal ayant démissionné faute d’avoir pu faire adopter le projet de loi Jan Lokpal à l’Assemblée de Delhi.
Fort des gains électoraux du parti lors de ses toutes premières élections à Delhi, M. Kejriwal a annoncé sa décision d’affronter Narendra Modi du BJP lors des élections de 2014 à Lok Sabha à Varanasi, pour ensuite faire face à une défaite écrasante.
L’année suivante, M. Kejriwal a mené l’AAP à la victoire avec 67 sièges dans la capitale nationale, limitant le BJP, qui surfait sur la vague Modi, à seulement trois sièges tandis que le Congrès faisait blanc.
À l’approche des élections législatives de 2015, il s’était constamment excusé pour ses actes au cours des 49 jours du mandat en 2013 et avait promis de ne plus démissionner.
Issue du mouvement anti-corruption de 2011, l’AAP a été fondée dans la capitale nationale par M. Kejriwal et ses plus proches collaborateurs sur Gandhi Jayanti (2 octobre) l’année suivante.
En l’espace de 12 ans, M. Kejriwal a dirigé à lui seul la montée de l’AAP en tant que troisième plus grand parti national du pays, après le BJP et le Congrès, ayant ses empreintes non seulement à Delhi et au Pendjab mais aussi dans les lointains Gujarat et Goa.
M. Kejriwal, qui a été mis au défi par les politiciens lors de ses années « L’Inde contre la corruption » de se lancer dans la politique active pour goûter à la realpolitik, a réussi à garder des questions telles que la santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau et en électricité au cœur de sa politique et de sa gouvernance. alors même que ses détracteurs l’ont critiqué pour avoir renoncé à sa promesse concernant Lokpal.
M. Kejriwal, qui s’est fait connaître en tant qu’activiste grâce à la colère généralisée du public face aux accusations de corruption à grande échelle portées contre le régime de l’UPA alors dirigé par le Congrès, maintient toujours cette séquence, fustigeant les politiciens sur l’état délabré de la santé et de l’éducation dans le pays. le pays.
Tout en défendant Manish Sisodia, Sanjay Singh et Satyendar Jain, M. Kejriwal avait l’habitude de qualifier la corruption de « trahison » et d’affirmer que l’AAP suit la voie indiquée par Bhagat Singh.