Association des banquiers sur UBS/CS – Président de la banque : “L’alternative aurait été de liquider CS” – News

Association des banquiers sur UBS/CS – Président de la banque : “L’alternative aurait été de liquider CS” – News

L’Association suisse des banquiers soutient la reprise du Credit Suisse par UBS. C’est la meilleure solution pour restaurer rapidement la confiance perdue, déclare Marcel Rohner, président de l’Association suisse des banquiers, dans le “Talk of the Day”.


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Marcel Rohner est président de l’Association suisse des banquiers (ASB). Le dirigeant suisse travaille dans le secteur financier depuis trente ans et a été CEO d’UBS entre juillet 2007 et février 2009.

SRF News : Vous soutenez l’offre de rachat. Comment venir?

Marcel Rohner : Quelle aurait été l’alternative ? L’alternative aurait été que le Credit Suisse soit liquidé selon les règles du «too big to fail». En fin de compte, la prise de contrôle par UBS était la meilleure alternative, car moins nocive, que la liquidation par l’État. L’essentiel pour moi était que le système bancaire continuait de fonctionner normalement lundi.

Vous craignez que la réputation de la Suisse en tant que place financière mondiale ne soit durablement endommagée ?

Je ne pense pas que la confiance ait été détruite. L’industrie financière a pu résoudre un problème majeur grâce à une coopération très efficace entre les régulateurs, les superviseurs, le Conseil fédéral et les banques concernées. C’était un signe de force, pas de faiblesse.

Le rachat crée un nouveau géant. La nouvelle UBS a un total de bilan deux fois plus important que le PIB suisse. Comment évaluez-vous cette grande banque ?

C’est un très gros acteur sur le marché, nous préférerions encore avoir deux ou plusieurs banques de cette taille. Mais nous ne savons pas encore comment UBS mettra en œuvre cette acquisition. Nous devrons attendre et voir. Je n’ai pas peur d’une position de monopole. Les clients décident eux-mêmes où ils veulent investir leur épargne ou financer leur hypothèque. Nous partons du principe que la concurrence sera également garantie dans le cadre de la nouvelle constellation.

Les clients décident eux-mêmes où ils veulent investir leur épargne ou financer leur hypothèque.

Les bonus sont à nouveau sous pression. Comprenez-vous cette colère populaire ?

Ce débat est justifié. Plus les managers ont de responsabilités, mieux il faut regarder le montant des primes. Mais ce qu’on oublie parfois, c’est que, par exemple, chez CS, les bonus étaient versés sous forme d’actions. Les actions ne valent rien aujourd’hui. Les primes dépendent donc fortement du succès de l’entreprise. Alors je me demande : que veux-tu enlever à quelqu’un quand il a des bonus qui ne valent plus rien ?

Que voulez-vous enlever à quelqu’un quand il a des bonus qui ne valent plus rien ?

Vous avez été PDG d’UBS de 2007 à 2009, exactement au moment où la grande banque a dû être secourue par l’État. Comment avez-vous vécu le temps ?

La pression ne peut pas être plus grande. Vous n’avez pas toutes les informations sur ce qui pourrait arriver dans les jours suivants. Pourtant, vous devez prendre des décisions. Tout s’intensifie à une vitesse extrême. Ce furent des jours de tension extrême. Pendant cette période – 2007-2009 – je n’ai pas reçu de bonus d’UBS.

La conversation a été menée par David Karasek.

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