2025-01-16 11:50:00
Les meilleures surprises sont celles qu’on attend le moins. Il en va de même lorsque vous regardez une série dont vous n’avez pas de grandes attentes, vous vous retrouvez témoin de quelque chose de nouveau et d’excitant. C’est le cas de la série « Asura » diffusée sur Netflix.
Une histoire simple, aux tempos très rythmés dans un contexte qui nous ramène aux œuvres artistiques d’Ukyo-e, ou au monde flottant, dans lequel la vie est toute éphémère et il faut essayer de la vivre.
Le secret du père
Les événements tournent autour du drame d’une famille japonaise à la fin des années 70, précisément en 1979. Mais c’est un drame non grotesque ou mélodramatique auquel nous sommes habitués avec les œuvres italiennes, dans lequel le but est toujours d’attaquer le social. tissu ou être une forme de dénonciation. Dans cette œuvre de Hirokazu Koreeda (lauréat de la Palme d’Or en 2018 avec “Family Affairs”), quatre sœurs : Tsunako, Makiko, Takiko et Sakiko, découvrent que leur père de soixante-dix ans, Kotaro (Jun Matsuda), a un amant et un fils, cette découverte commence un voyage intime et délicat dans la vie des quatre femmes, qui voudraient garder dans l’ignorance leur mère Fuji (Keiko Matsuzaka) qui, cependant, il vient le découvrir mais pour le bien de sa famille et de sa communauté, il continue à souffrir en silence.
Asura est une réinterprétation tirée du roman « Ashura no Gotoku » de Kuniko Mukoda, qui a fait l’objet d’une série télévisée et d’un film en 2003 intitulé « Like Asura ».
Les Asuras sont les divinités
Les Asuras sont des divinités hindoues, caractérisées par des émotions fortes mais contradictoires, elles peuvent être bienveillantes ou démoniaques tout comme les quatre sœurs, qui au cours de la série, on découvre que chacune a des secrets à cacher et vivent ses sentiments dans un tourbillon d’émotions qui vont de la joie à l’hystérie, du drame à la complicité.
Une œuvre avec une approche très sensible de la dynamique humaine, surtout l’aspect de la femme dans la société japonaise est mis en valeur, dans une période historique où elle ne se limite plus à être la figure qui s’occupe du foyer et de la famille et cela nous voyez-le chez la sœur Makiko (Ono Machiko) qui est mariée et se retrouve à gérer la famille, subissant passivement le fait que son mari, le marin classique, a un amant, mais chez les sœurs cadettes Sakiko (Hirose Suzu) avec une nature plus rebelle et libre, à tel point qu’elle épouse un boxeur, ou Takiko (Aoi Yu) qui sera celle qui décidera quand et avec qui se marier, avec un caractère très réfléchi parfois presque sombrant dans l’insécurité, car elle ne se considère pas belle. Et enfin il y a Tsunako (Miyazawa Rie), la sœur aînée qui incarne sous un certain aspect la courtisane, professeur d’ikebana (composition florale) qui porte toujours des kimonos et porte des geta. Veuve, elle prit un amant comme les geishas de la période Edo.
Un aperçu dans lequel les affections parentales, entre hauts et bas, ne sont jamais remises en question, et c’est précisément dans les moments difficiles que les quatre sœurs se réunissent, donnant ainsi vie à des situations de feuilleton et d’autres au drame, avec des situations également divertissantes, dans lesquelles tout est très bien soigné : des vêtements aux intérieurs des maisons qui ont le facteur de contextualiser l’époque, rendant la série très simple et poétique, dans laquelle un élément non secondaire est la nourriture, on retrouve souvent les protagonistes discuter de divers problèmes rencontrés avec la vaisselle culinaire.
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