2025-01-20 18:08:00
Sept suspects recherchés pour l’attaque contre des néo-nazis par des extrémistes de gauche présumés à Budapest il y a près de deux ans se sont livrés aux autorités allemandes. Selon une déclaration de ses avocats, cela a été fait « volontairement, malgré la menace d’extradition », afin de se défendre contre les allégations formulées.
Les avocats réclament que les jeunes antifascistes ne soient pas extradés, invoquant le « régime autoritaire de droite hongrois » et les « conditions de détention inhumaines ». Ils ont demandé au ministère public fédéral de mener la procédure pénale en Allemagne et d’empêcher ainsi l’extradition.
Le parquet fédéral, à l’instar des autorités hongroises, enquête notamment sur l’appartenance à une organisation criminelle et les atteintes corporelles dangereuses. Selon les avocats de la défense, leurs clients sont accusés d’être impliqués dans les attentats contre des extrémistes de droite allemands, polonais et hongrois dans la capitale hongroise en février 2023.
Il existe des mandats d’arrêt allemands et européens contre les accusés qui se sont cachés. Selon l’avocate de Leipzig, Giulia Borsalino, sept d’entre eux se sont désormais rendus. Deux d’entre eux chacun à Cologne, Kiel et Brême, un accusé à Hamm. Comme l’a indiqué Borsalino, ils seront traduits dès aujourd’hui devant le juge d’instruction du Tribunal fédéral de Karlsruhe. Deux suspects ne se sont pas encore rendus.
“Nos enfants envoient aujourd’hui un signal fort qui exprime clairement leur volonté de désescalade”, a déclaré la mère d’un des accusés. Les parents n’ont pas donné leur nom publiquement et ont appelé à protéger les droits personnels des personnes concernées. “Nous attendons des ministères de la Justice de la Confédération et des Länder qu’ils veillent à ce qu’il n’y ait pas d’extraditions”, ont exigé trois mères au nom des parents lors d’une conférence de presse à Berlin. Selon la défense, les sept prévenus qui se sont rendus ont contacté le parquet fédéral il y a six mois. Ils auraient promis de se rendre s’ils avaient eu l’assurance qu’ils ne seraient pas extradés vers la Hongrie – en vain.
Avocat de la défense : l’extradition constituerait une violation des directives
Les avocats de la défense considèrent l’extradition comme « une violation des exigences fondamentales et des droits de l’homme ». En Hongrie, ses clients sont menacés d’être condamnés à une « peine de prison excessivement longue » pouvant aller jusqu’à 24 ans ; les procédures y sont non conformes aux principes constitutionnels et les conditions de détention sont inhumaines.
L’enquête porte sur des attentats commis lors de la « Journée d’honneur » annuelle, au cours desquels plusieurs personnes ont été blessées, certaines grièvement. Un prévenu, connu dans la scène de gauche sous le nom de « Maja », a été arrêté à Berlin en décembre 2023 et extradé en juin 2024 – l’interdiction de la Cour constitutionnelle fédérale est arrivée trop tard.
© dpa-infocom, dpa:250120-930-349743/3
Dans une version antérieure, la dernière phrase du texte disait « Cour fédérale de justice ». La formulation correcte est : « Cour constitutionnelle fédérale »
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