attaque les cellules cancéreuses et renforce le système immunitaire

L’étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue ‘Avancées scientifiques‘, a démontré que cette nouvelle thérapie est efficace sur les cellules cancéreuses en laboratoire et dans des modèles de tumeurs pulmonaires chez la souris. Ce progrès représente un espoir pour les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) qui n’ont pas répondu aux immunothérapies traditionnelles.

Le cancer du poumon non à petites cellules est la forme de cancer du poumon la plus courante, représentant environ 85 % de tous les cas. Bien que les médicaments appelés inhibiteurs de points de contrôle immunitaires ont révolutionné le traitement du cancer en bloquant les protéines qui empêchent l’action du système immunitaire, de nombreux patients ne répondent pas à ces traitements en raison du manque d’expression de la protéine PD-L1 dans la plupart des tumeurs pulmonaires. Cela oblige les patients à recourir à des combinaisons de chimiothérapie et d’immunothérapie, avec des effets secondaires importants.

La nouvelle thérapie développée utilise des nanoparticules chargées de médicaments anticancéreux. Ces nanoparticules sont recouvertes d’anticorps qui s’attachent à deux protéines différentes des cellules cancéreuses : CD47 et PD-L1. Cette double approche permet aux systèmes immunitaires inné et adaptatif de localiser et de détruire les cellules cancéreuses plus efficacement, tout en minimisant les effets secondaires.

“Les nanoparticules sont utilisées depuis des années pour administrer des médicaments ciblant les cellules tumorales, tandis que l’immunothérapie a changé la façon dont nous traitons le cancer en empêchant les cellules cancéreuses d’échapper à notre système immunitaire”, explique Tanmoy Saha, auteur principal de l’étude. “Ici, nous avons essentiellement connecté ces deux approches en un seul système d’administration de médicaments pour traiter ce type de cancer du poumon.”

L’équipe a analysé les tissus de plus de 80 patients atteints d’un cancer du poumon pour identifier les protéines exprimées par les tumeurs.

Ils ont ensuite criblé les anticorps sélectionnés avec des nanoparticules chargées de médicaments anticancéreux. Les résultats des modèles murins ont montré que les cellules cancéreuses internalisaient le médicament, réduisant considérablement la taille de la tumeur sans effets secondaires majeurs.

Malgré la des résultats précliniques prometteurs, les chercheurs soulignent la nécessité de mener des études toxicologiques approfondies avant de passer aux essais cliniques chez l’homme. « La physiologie de la souris et de l’homme est assez différente. Nous avons besoin de plus d’études avant de soumettre ce concept à des essais cliniques, mais nous sommes impatients de voir comment cette approche pourrait transformer les soins contre le cancer », déclare Saha.

Les chercheurs espèrent que cette technologie pourra être adaptée pour traiter d’autres types de cancer en explorant des anticorps et des traitements supplémentaires qui pourraient être compatibles avec cette approche nanomédicale.