Un juge espagnol de l’Audience Nationale s’apprête à inculper quatre anciens chefs de l’ETA pour l’attentat à la voiture piégée contre la caserne de Santa Pola (Alicante) en 2002. Cet attentat avait coûté la vie à une fillette de six ans, Silvia Martínez Santiago, et à Cecilio Gallego, qui attendait le bus à proximité.
Le magistrat a décidé de prolonger l’enquête de six mois afin d’interroger les anciens dirigeants de l’ETA : Ainhoa Múgica, María Soledad Iparraguirre, alias “Anboto”, Juan Antonio Olarra Guridi et Félix ignacio Esparza. Deux autres anciens membres de la direction de l’ETA à l’époque, Mikel Albisu, alias “Mikel Antza”, et Ramón Sagarzazu, alias “Ramontxo”, sont déjà mis en examen dans cette affaire.
Le juge a déclaré que ces interrogatoires seront organisés « dans les plus brefs délais », la France ayant donné son accord pour leur audition et leur mise en examen pour ces faits. cependant, l’extradition d’Esparza n’aura lieu qu’à la fin de sa peine de prison en France.
Le parquet a demandé au juge d’instruction de solliciter l’autorisation de la France pour interroger esparza par visioconférence. S’il est finalement mis en examen pour cet attentat, le magistrat devra demander à la France son transfert temporaire pour qu’il puisse être jugé.
La prolongation de l’instruction jusqu’au 25 septembre se justifie par la possibilité de devoir ordonner d’autres investigations après l’interrogatoire des quatre anciens dirigeants de l’ETA.
La procureure Elisa Lamelas a demandé au juge d’émettre une ordonnance européenne d’enquête pour interroger Esparza par visioconférence. Il purge actuellement une peine dans la prison française de Lannemezan. Sa déposition n’avait pas pu avoir lieu auparavant car il avait invoqué le principe de spécialité, arguant que la France n’avait pas autorisé son extradition pour cet attentat.
La représentante du ministère public considère sa déposition comme « essentielle » et estime la mesure proportionnée « compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés ».
Les anciens membres du “commando Argala”, Óscar Zelarain et Adoni Otegi, ont déjà été condamnés comme auteurs matériels de l’attentat de Santa Pola, commis le 4 août 2002.
Le prédécesseur du juge, Manuel García Castellón, avait rouvert l’affaire en mars 2022 suite à une plainte de Dignidad y Justicia. Il avait convoqué les six suspects en octobre 2022, mais seul Sagarzazu s’était présenté, se distançant de l’attentat et niant avoir dirigé l'”appareil international” de l’ETA à cette époque. Le magistrat avait refusé d’incarcérer “Mikel Antza” et Sagarzazu, comme l’avaient demandé Dignidad y Justicia et l’AVT.Selon un rapport de la Guardia Civil, la direction de l’organisation terroriste « était l’organe de direction où se décidaient, planifiaient, coordonnaient et autorisaient » les attentats. La décision d’attaquer la caserne de Santa Pola « n’a pas pu être prise par un membre concret ou isolé du comité exécutif de l’ETA, mais a dû nécessiter le consensus et la prise d’une décision collégiale ».
La police a également informé le juge que le comité directeur de l’ETA prenait « de manière collégiale » les décisions sur les questions « stratégiques et parfois tactiques », ce qui incluait parfois « l’ordre ou l’autorisation de réaliser les attentats terroristes ».
À l’époque de l’attentat, l’ETA était organisée en cinq appareils : “militaire” (Olarra Guridi et Ainhoa Múgica), logistique (Esparza), politique (“Mikel Antza”), international (Sagarzazu) et finances (soledad Iparraguirre).Il incombait à la direction de l’ETA de fixer les objectifs des “campagnes d’été” de l’ETA.
Attentat de Santa Pola : Un Juge de l’Audience Nationale S’apprête à Inculper d’Anciens Chefs de l’ETA
Table of Contents
Résumé des Faits
Un juge espagnol de l’Audience Nationale s’apprête à inculper quatre anciens chefs de l’ETA pour l’attentat à la voiture piégée contre la caserne de Santa Pola (Alicante) en 2002. Cet attentat avait causé la mort d’une fillette de six ans et d’une autre personne. Deux autres anciens membres de l’ETA sont également impliqués. L’enquête a été prolongée de six mois pour interroger les suspects.
Suspects et Implication
Les personnes visées sont Ainhoa Múgica, María Soledad Iparraguirre, juan Antonio Olarra Guridi et Félix Ignacio Esparza. Mikel Albisu et Ramón Sagarzazu sont déjà mis en examen. L’implication de la direction de l’ETA est soulignée, la décision de l’attentat ayant nécessité un consensus collégial. L’organisation était structurée en différents “appareils” (militaire, logistique, politique, international et finances).
Procédure et Coopération Internationale
Les interrogatoires seront organisés rapidement, avec l’accord de la France. Une demande est faite pour interroger Esparza par visioconférence, et un transfert temporaire sera envisagé s’il est mis en examen.
Chronologie des Événements
| Date | Événement |
| :————– | :————————————————————————– |
| 04 août 2002 | Attentat de Santa Pola |
| Mars 2022 | Réouverture de l’affaire par le juge Manuel García Castellón |
| Octobre 2022 | Convocation des suspects |
| Actuellement | Prolongation de l’enquête, interrogatoires prévus, procédure en cours |
FAQ
Qui était impliqué dans l’attentat de Santa Pola ?
Les anciens chefs de l’ETA, Ainhoa Múgica, María Soledad Iparraguirre, Juan Antonio Olarra Guridi, Félix Ignacio Esparza, Mikel Albisu et Ramón Sagarzazu.
Où et quand a eu lieu l’attentat ?
L’attentat a eu lieu à Santa Pola (Alicante) le 4 août 2002.
Combien de temps l’enquête a-t-elle été prolongée ?
L’enquête a été prolongée de six mois.
Pourquoi le juge souhaite-t-il interroger Esparza par visioconférence ?
Car Esparza purge une peine en France.