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Au cours des deux dernières décennies, la nutrition a gagné beaucoup d’attention. Les parents et les professionnels de la santé sont de plus en plus conscients que « la nourriture est un médicament » et que la bonne nutrition offerte aux bébés et aux jeunes enfants jette les bases d’une santé tout au long de la vie. L’approche est en effet consciente, mais le sommeil est la prochaine frontière en matière de développement précoce. Les parents et les experts commencent seulement à comprendre l’importance de cet élément essentiel. En vérité, « le sommeil est un médicament » et il est absolument essentiel au développement d’un bébé. Voici quelques-uns des domaines concernés :

Croissance: L’hormone de croissance est principalement sécrétée pendant le sommeil profond (et généralement pendant les heures de sommeil avant minuit, l’une des raisons pour lesquelles il est recommandé de se coucher tôt).

Le cœur: Le sommeil aide à réguler la glycémie ainsi que la quantité de cortisol ou d’hormones de stress produites, protégeant ainsi contre les dommages vasculaires et le diabète.

Obésité: La privation de sommeil a un impact sur la production de l’hormone, la leptine, qui signale à notre corps que nous sommes rassasiés. Sans cette hormone, nous continuons à manger. Au fil du temps, les enfants qui ne dorment pas assez peuvent devenir obèses. De plus, les enfants fatigués ont soif d’aliments riches en matières grasses et ils ont également tendance à être plus sédentaires.

Immunité: Des protéines appelées cytokines sont produites pendant le sommeil, ce qui nous aide à combattre les infections, les maladies et le stress. Il a été constaté que les adultes qui dorment moins de sept heures par nuit sont presque trois fois plus susceptibles de développer un rhume lorsqu’ils sont exposés à ce virus que ceux qui dorment huit heures ou plus. Bien qu’il existe peu de données sur les jeunes enfants, des études sur les adolescents ont révélé que les épisodes répétés de maladie diminuaient avec des périodes de sommeil plus longues la nuit. Un mauvais sommeil a un impact négatif sur la santé intestinale, ce qui entraîne également une baisse de l’immunité.

Durée d’attention : Des études ont montré que les enfants qui dorment régulièrement moins de dix heures par nuit avant l’âge de trois ans sont trois fois plus susceptibles d’avoir des problèmes d’hyperactivité et d’impulsivité à l’âge de six ans. Pour les enfants d’âge scolaire, des recherches ont montré que l’ajout d’aussi peu que 27 minutes de sommeil supplémentaire par nuit leur permet de gérer plus facilement leurs humeurs et leurs impulsions afin qu’ils puissent se concentrer sur leurs travaux scolaires.

Capacité d’apprendre: Les enfants établissent des connexions neuronales et stockent ce qu’ils ont appris tout au long de la journée dans leur cerveau pendant qu’ils dorment la nuit. La mémoire à court terme est également convertie en mémoire à long terme pendant le sommeil. Les siestes diurnes (jusqu’à l’âge de 5 ans) jouent un rôle extrêmement important dans l’apprentissage. De nombreuses recherches en cours montrent les multiples façons dont le sommeil affecte les êtres humains. Après tout, les jeunes passent 12 à 18 heures à dormir. Les adultes passent également un tiers de leur journée à dormir. Si le sommeil n’avait pas un but biologique majeur, ce serait une grosse gaffe de la part de l’évolution ! Cependant, comme tout jeune parent nous le dira, les bébés et les tout-petits sont notoirement des dormeurs difficiles. Ils font de courtes siestes, résistent au sommeil, se réveillent fréquemment la nuit et dorment souvent à des heures indues de la journée. De plus, il y a peu d’informations fiables disponibles sur ce sujet insaisissable. La première étape de la «parentalité du sommeil» consiste à reconnaître que les parents doivent aider l’enfant à dormir. Nous aidons nos bébés à manger, à se baigner, à jouer, à marcher, à apprendre, à parler et, et pourtant, nous supposons d’une manière ou d’une autre que la parentalité se termine lorsque le bébé dort. La parentalité du sommeil implique :

Repères d’observation : Les bébés et les tout-petits montrent des signaux de sommeil par étapes. Il est important de comprendre et d’observer les signaux de sommeil précoce (comme se frotter les yeux) et de ne pas attendre les signaux tardifs (comme les pleurs). Le corps produit l’hormone du stress, le cortisol, lorsqu’il est trop fatigué, ce qui perturbe le sommeil.

Routines adaptées à l’âge : Le bon nombre de siestes et d’heures de réveil pour l’âge du bébé, l’heure du coucher tôt et une nuit de sommeil suffisante.

Se nourrir ou se bercer pour dormir : Il est biologiquement normal que les bébés et les tout-petits dorment pendant qu’ils allaitent/allaitent au biberon ou lorsqu’ils sont promenés/bercés dans les bras jusqu’à l’âge de 3,5 à 4 ans. Ce ne sont pas de “mauvaises habitudes de sommeil”.

Assurer la sécurité du contact physique : Les jeunes bébés ont un instinct de survie biologique qui les pousse à rechercher le confort et la sécurité du contact physique. C’est un exemple vital de la façon dont la parentalité ne se termine pas lorsque le bébé dort. Les bébés ont souvent besoin d’être tenus dans la chaleur de nos bras pour leurs siestes. Ils dorment également mieux lorsqu’ils partagent le lit avec leurs parents de jour comme de nuit. Ce sont des pratiques saines, sûres et biologiquement normales.

(Himani Dalmia est un spécialiste australien du sommeil du nourrisson et de l’enfant certifié et co-auteur de Sleeping Like A Baby publié par Penguin India).

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