Attribution causale des génotypes du VPH au cancer invasif du col de l’utérus

Par Matthew Stenger

Publié le 19/08/2024 à 10:32:00

Dernière mise à jour : 19/08/2024 09:52:25

Dans une analyse systémique de la littérature mondiale rapportée dans La LancetteWei et al. ont estimé la proportion de cas de cancer invasif du col de l’utérus causés par des génotypes spécifiques du virus du papillome humain (VPH).

Détails de l’étude

Une recherche documentaire jusqu’en février 2024 a été réalisée pour identifier les études rapportant la prévalence spécifique du génotype du VPH chez les femmes atteintes d’un cancer invasif du col de l’utérus et chez les femmes ayant une cytologie cervicale normale. Les rapports de cotes ont été estimés en comparant la prévalence spécifique du génotype du VPH chez les patientes atteintes d’un cancer invasif du col de l’utérus HPV-positif et les personnes ayant une cytologie cervicale normale dans un modèle ajusté en fonction de la région, de l’année de publication de l’article et de l’amorce ou du test HPV ; les génotypes HPV avec une limite inférieure de l’intervalle de confiance à 95 % du rapport de cotes > 1,0 ont été considérés comme causaux du cancer invasif du col de l’utérus.

Principales conclusions

L’analyse a porté sur 1 174 études portant sur 111 902 cas de cancer invasif du col de l’utérus HPV-positif et 2 755 734 personnes présentant une cytologie cervicale normale. Au total, 17 génotypes HPV ont été considérés comme responsables du cancer invasif du col de l’utérus, avec des rapports de cotes pour la présence dans les cas de cancer invasif du col de l’utérus par rapport aux personnes présentant une cytologie normale allant de 48,3 (intervalle de confiance à 95 %) [CI] = 45,7–50,9) pour le VPH16 et 12,5 (IC à 95 % = 11,6–13,6) pour le VPH18 à 1,6 (IC à 95 % = 1,3–1,8) pour le VPH56 et 1,4 (IC à 95 % = 1,2–1,7) pour le VPH51.

Le HPV16 avait la plus grande fraction attribuable au cancer invasif du col de l’utérus à l’échelle mondiale (61,7 %), suivi du HPV18 (15,3 %), du HPV45 (4,8 %), du HPV33 (3,8 %), du HPV58 (3,5 %), du HPV31 (2,8 %) et du HPV52 (28 %). Les autres génotypes causaux (HPV35, 59, 39, 56, 51, 68, 73, 26, 69 et 82) avaient une fraction attribuable globale combinée de 5,3 %.

Français Les fractions attribuables pour les VPH 16 et 18 combinés et les VPH 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 combinés (les génotypes causaux avec les fractions attribuables les plus élevées) étaient les plus faibles en Afrique (71,9 % et 92,1 %, respectivement) et les plus élevées en Asie centrale, occidentale et méridionale (83,2 % et 95,9 %, respectivement). Le VPH 35 avait une fraction attribuable plus élevée en Afrique (3,6 %) que dans les autres régions (fourchette = 0,6 %–1,6 %). Dans les autres régions, les fractions attribuables respectives étaient de 75,5 % et 95,3 % en Asie de l’Est et du Sud-Est, de 73,3 % et 93,6 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, de 80,9 % et 95,8 % en Amérique du Nord et de 79,4 % et 94,2 % en Océanie.

Les chercheurs ont conclu : « Cette étude fournit une image globale complète des fractions attribuables au génotype du VPH dans le cancer invasif du col de l’utérus, avant l’influence de la vaccination contre le VPH. Ces données peuvent éclairer les stratégies de vaccination et de dépistage spécifiques au génotype du VPH afin de réduire le fardeau du cancer invasif du col de l’utérus. »

Divulgation: L’étude a été financée par le programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’UE. Pour obtenir les informations complètes sur les auteurs de l’étude, rendez-vous sur thelancet.com.

2024-08-19 17:53:02
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