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Au Canada, Trump « choisira » le successeur de Trudeau. Les droits de 25% font peur

by Nouvelles

2025-01-07 13:23:00

Le Canada, l’après-Trudeau et l’inconnu Trump

Jeux ouverts pour succession de Justin Trudeaule premier ministre canadien qui a démissionné hier en raison d’une opposition croissante et désormais ingouvernable. Toujours en charge des affaires courantes, Trudeau partira dès que son Parti libéral aura trouvé un nouveau leader. Différents noms sont en lice : ministres, anciens journalistes, banquiers. Mais pour tous, les difficultés sont les mêmes, entre les défis économiques et les nouvelles relations avec les États-Unis qu’implique l’avènement de la présidence. Atout.

Les défis du Canada

Élu en 2015 puis de nouveau en 2019 et 21, Trudeau a vu sa popularité décliner jusqu’à ce qu’il affronte une faction interne au sein du parti.qui s’est effondré dans les sondages à plus de 20 points de pourcentage derrière les conservateurs de Pierre Poilievre. Combler cet écart en vue des élections fédérales prévues en octobre 2025 sera la première tâche du successeur de Trudeau : un défi politique qui ressemble plutôt à une entreprise titanesque, étant donné qu’il s’agit de un match qui démarre de 44,2% à 20,2% en faveur des libéraux (Sondage CbcNEws). Au-delà des scénarios électoraux, le nouveau chef des libéraux devra faire face à des défis économiques. Malgré une inflation autour de 2% en rythme annuel (1,89% en novembre), le coût de la vie reste élevé: l’inflation « sous-jacente » – hors énergie, alimentation, alcool et tabac – est restée à 2,7% en novembre 2024 au lieu de chuter à 2,5% comme l’attendaient les analystes. De plus, le Canada est aux prises avec une crise particulière du marché immobilier, marquée par une pénurie de logements.

A ces points il faut ajouter le dossier Donald Trump. Le futur président américain a menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens si Ottawa ne fait rien pour arrêter ce qu’il appelle « l’invasion » de la drogue et des migrants. Mais les relations avec le voisin ne s’arrêtent pas là. Ces derniers jours, Trump a interpellé Trudeau le « gouverneur » du « 51e État américain ». Une expression déclassifiée comme plaisanterie par le Canada, mais qui pour certains ressemble à un signal d’alarme pour la souveraineté du pays.

Pour qui après Trudeau ? Les profils

Les noms en lice pour la succession sont différents. Au premier rang se trouve l’ancienne ministre des Finances et vice-première ministre Chrystia. Freelandqui a démissionné en novembre à la suite d’affrontements avec Trudeau sur l’approbation du budget annuel. Journaliste, elle est entrée en politique en 2013 lorsque Trudeau lui-même lui a demandé de diriger son équipe de conseil économique. Depuis, elle est ministre des Affaires étrangères, gérant le renouvellement des accords de l’ALENA lors du premier mandat de Trump, puis les affaires intergouvernementales. Sa popularité ne monte cependant pas en flècheen minimisant les préoccupations économiques des citoyens en affirmant que le Canada vivait simplement une « vibrécession », un néologisme utilisé pour indiquer le décalage entre la performance de l’économie et la perception qu’en a la population.

Marc Carneyqui n’a pas encore lancé sa candidature, a plutôt le profil d’un technocrate. Gouverneur de la Banque centrale du Canada de 2008 à 2013 puis de celle d’Angleterre jusqu’en 2020, il a également été chef du Conseil de stabilité financière. Conseiller économique des libéraux, il doit faire face aux critiques des membres du parti il ne le considère pas politiquement prêt à gouverner.

«J’aimerais participer aux discussions sur l’orientation future du Parti libéral et du pays», a déclaré Christy Clark, première ministre de la Colombie-Britannique de 2011 à 2017, en octobre dernier, alors que plusieurs réclamaient la démission de Trudeau. Au cours de ses années au gouvernement de la province canadienne, Clark s’est distingué par des réformes telles que l’augmentation du salaire minimum de 8 dollars à 10,25 dollars de l’heure et par un soutien tiède aux questions environnementales. Un point qui pourrait lui valoir le soutien d’une partie de l’électorat, inquiet de l’approche jugée trop idéologique du gouvernement actuel. Le fait qu’elle ne puisse pas être directement liée aux neuf années de Trudeau joue également à son avantage puisqu’elle n’a jamais occupé de poste gouvernemental au Canada.

D’autres noms sont ceux de la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, du Ministre de l’Industrie François-Philippe Champagne et celui des Finances et des Affaires intergouvernementales Dominique LeBlanc. Joly était récemment à Mar-a-Lago pour discuter avec Trump du renforcement des contrôles à la frontière entre les États-Unis et le Canada, mais parmi les libéraux, il y a ceux qui ne voient pas d’un bon oeil sa timidité dans la guerre à Gaza. Champagne a dirigé la transition du Canada vers les voitures électriques et a été à l’avant-garde de l’opposition à un deuxième mandat de Trump. LeBlanc a un long parcours politique, mais il est considéré comme trop proche du désormais impopulaire Trudeau. Enfin Anita Anandministre des Transports, le plus souvent à la tête d’autres ministères : elle a géré la distribution des vaccins pendant la pandémie et a abordé les questions de genre liées au harcèlement sexuel dans l’armée et sur les lieux de travail.



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