Au CDH, l’Inde s’abstient sur une résolution liée aux droits LGBTQ pour la troisième fois consécutive

Au CDH, l’Inde s’abstient sur une résolution liée aux droits LGBTQ pour la troisième fois consécutive

New Delhi: Quatre ans après la dépénalisation de l’homosexualité par la Cour suprême, l’Inde s’est abstenue jeudi 7 juillet sur la résolution renouvelant le mandat d’un expert indépendant chargé de surveiller la protection des droits LGBTQ au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

La résolution a été adoptée avec 23 pays pour, 17 contre et 7 abstentions. C’était l’une des résolutions les plus âprement combattues ces derniers temps au CDH, avec 13 amendements apportés par le bloc des pays islamiques pour modifier le texte.

Parrainée par les pays d’Amérique latine, la résolution a renouvelé le mandat du Rapporteur spécial (SR) pour la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre (OSIG) pour les trois prochaines années.

Le camp du « oui » était principalement composé de pays européens et sud-américains, tandis que l’autre camp était composé principalement de pays africains et à majorité musulmane. Outre l’Inde, les autres abstentions provenaient d’Arménie, du Bénin, du Kazakhstan, de Namibie et d’Ouzbékistan.

L’Inde s’est abstenue lorsque le poste a été créé pour la première fois par une résolution en 2016. Le porte-parole de la MEA a expliqué en juillet 2016 que le vote de l’Inde était principalement dicté par le fait que la dépénalisation de l’homosexualité était alors une affaire subjudiciaire.

En septembre 2018, la Cour suprême a publié le jugement historique qui a décriminalisé tous les rapports sexuels consensuels entre adultes. Cela a effectivement fait tomber les rideaux sur l’utilisation de l’article 377 du Code pénal indien, qui criminalisait les relations homosexuelles en Inde depuis plus d’un siècle.

Lorsque le renouvellement du mandat de SR-SOGI est intervenu en 2019, L’Inde s’est de nouveau abstenue. Il n’y a pas eu d’explication officielle de son vote (EoV).

Trois ans plus tard, l’Inde n’a pas changé sa position. Encore une fois, aucune déclaration n’a été faite par la partie indienne pour expliquer son vote.

Des sources ont dit Le fil que la principale raison continue d’être l’absence de législation du gouvernement indien, ce qui indiquerait une attitude particulièrement proactive. Bien qu’aucune loi spécifique n’ait été approuvée dans le scénario post-377, des sources ont affirmé que le gouvernement avait pris plusieurs mesures pour améliorer les droits légaux des personnes transgenres.

Tel que rapporté par Le fil sur le scrutin de 2019c’est le même argument avancé par les responsables pour expliquer l’abstention.

Un autre modèle commun aux trois résolutions a été les multiples amendements proposés par les États membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), l’Inde votant en faveur de certains d’entre eux.

En 2016, l’Inde a voté en faveur d’au moins six des onze amendements soutenus par l’OCI. Lors du vote de 2019, l’Inde a appuyé sur le bouton “oui” sur quatre des dix amendements.

Cette fois, au nom de l’OCI, le Pakistan a déposé 13 amendements, dont un seul a été adopté. L’Inde a voté en faveur de trois d’entre eux et s’est abstenue sur les autres.

Le seul amendement de l’OCI qui a été approuvé ajoutait un libellé supplémentaire qui affirmait « le droit souverain de chaque pays d’élaborer ses lois nationales, conformément à ses obligations internationales en matière de droits de l’homme ». L’Inde avait voté en faveur de cet amendement.

Alors que la plupart des amendements étaient identiques aux années précédentes, le Pakistan a également déposé un couple lié à la négation du mariage homosexuel et à la réaffirmation du droit au mariage pour les adultes. L’Inde s’est abstenue sur les deux.

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