Au moins 28 réfugiés meurent dans des affrontements entre militaires et rebelles à Khartoum

Au moins 28 réfugiés meurent dans des affrontements entre militaires et rebelles à Khartoum

2023-07-05 05:09:41

L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mardi que mort d’au moins 28 réfugiés dans la capitale de Soudan, Khartoum, dans le cadre du conflit entre l’armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF)raison pour laquelle il a demandé aux parties de garantir le passage en toute sécurité des civils.

“Il a maintenant été confirmé que le 25 juin, 28 réfugiés accueillis par le Soudan sont morts à Khartoum lorsque la zone dans laquelle ils vivaient a été engloutie par les combats, et d’autres réfugiés ont été blessés dans l’incident”, lit-on dans un communiqué de l’agence, qui a ont exprimé leurs condoléances aux proches des victimes.

Le HCR est “profondément préoccupé par les informations persistantes faisant état de civils au Soudan, tant déplacés internes que réfugiés, pris dans le conflit en cours, victimes aveugles des combats et empêchés de rechercher la sécurité”. “Une fois de plus, les réfugiés et autres civils sont les victimes innocentes de cette guerre tragique. Les deux parties doivent permettre aux civils de se déplacer librement vers des lieux plus sûrs, en garantissant leur protection et leur bien-être et en respectant les droits de l’homme », a déclaré le directeur régional du HCR pour l’Est et la Corne de l’Afrique et la région des Grands Lacs, Mamadou. Dian Balde a ainsi souligné que « tout le monde doit respecter les normes du droit international humanitaire et des droits de l’homme et donner la priorité à la sécurité et au bien-être des communautés touchées, y compris les réfugiés. »

Balde a dénoncé que “malgré d’innombrables appels à toutes les parties pour protéger les non-combattants, des civils innocents, y compris des réfugiés, continuent d’être contraints de fuir les combats dans des circonstances extrêmement dangereuses”, devenant l’objet de harcèlement, d’abus et de vols. C’est pourquoi il a été rapporté que plus de 500 réfugiés tentant de fuir le conflit ont été interceptés par des groupes armés, qui se sont vu confisquer leurs biens et se sont retrouvés sans accès aux nécessités de base telles que l’eau potable ou les moyens de transport. « Ces incidents sont inacceptables et mettent en évidence les immenses défis auxquels sont confrontés les civils cherchant la sécurité loin des zones de conflit », poursuit la lettre, ajoutant que le HCR surveille la situation des réfugiés bloqués à Khartoum et leur fournit des conseils de protection.

Après neuf semaines de conflit au Soudan, plus de deux millions et demi de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et à travers les frontières vers les pays voisins. Avant cette crise, il y avait 1,1 million de réfugiés au Soudan, principalement du Soudan du Sud, d’Érythrée, d’Éthiopie et de Syrie.

Combats à Khartoum

D’un autre côté, plus de 20 personnes sont mortes et plus d’une centaine ont été blessées ce mardi après les combats entre les RSF et l’armée à Khartoum. “De nombreux quartiers de la capitale soudanaise ont été soumis à de violentes attaques terrestres et aériennes, qui ont causé de grandes pertes humaines et matérielles”, a rapporté Sky News Arabia. Par ailleurs, les RSF ont publié sur les réseaux sociaux l’abattage d’un avion MiG de l’armée, le deuxième qu’elles ont abattu au cours des dernières 48 heures.

Les deux parties tentent de renforcer leurs positions militaires à la fois à Khartoum et à Omdurman et au nord de Khartoum ; 95% des zones civiles et militaires vitales du pays sont situées dans la capitale, selon les médias susmentionnés.

Alors que les FSR contrôlent “l’aéroport, le palais présidentiel, le complexe Yarmouk pour les industries militaires, le commandement de l’Autorité de défense aérienne et de la Réserve centrale, divers ministères et services de police, et la Banque du Soudan”, ainsi que des zones résidentielles dans qui sont des institutions productives et industrielles. En revanche, l’armée est au pouvoir des corps blindés.

À Omdurman, l’armée contrôle la base militaire de Wadi Sayedna, le corps médical, le corps du génie et environ 60 % de la ville. Dans le nord de Khartoum, ils ont occupé des positions à la fois dans le nord et dans l’est. L’armée et les RSF se battent sur les sept ponts qui relient les trois villes. Selon les médias susmentionnés, 9 des 18 États du pays sont toujours en dehors du conflit. D’autres régions ont été touchées par des affrontements entre l’armée et une faction du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM).

La faction du SPLM dirigée par Al Hilu n’a pas rejoint les groupes rebelles qui ont signé un accord historique en octobre 2020 avec les autorités de transition, alors dirigées par le Premier ministre Abdalá Hamdok, renversé en 2021 après un coup d’État dirigé par le chef de l’armée, Abdelfatá al Burhan.

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L’accord a été signé par divers groupes réunis dans la coalition du Front révolutionnaire du Soudan (SRF), après quoi, en février 2021, il y a eu un remaniement pour inclure des membres de ces groupes dans l’exécutif. En revanche, le groupe Al Hilu et le groupe rebelle du Mouvement de libération du Soudan dirigé par Abdeluahid el Nur (SLM-AW) ont refusé de se joindre, bien que plusieurs cessez-le-feu aient contenu les combats dans la région.

Les hostilités actuelles entre l’Armée et les RSF ont éclaté dans un contexte de montée des tensions autour de l’intégration du groupe paramilitaire au sein des Forces armées, élément clé d’un accord signé en décembre pour former un nouveau gouvernement civil et réactiver la transition ouvert après le renversement en 2019 d’Omar Hasan al Bashir, mis à mal par le coup d’État contre Hamdok.



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