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“Au rythme actuel, il faudra encore 40 ans pour avoir 40% de femmes aux postes de direction”

by Nouvelles

2024-10-27 19:00:00

BarceloneLe nombre de femmes dans les conseils d’administration et dans les postes de direction des entreprises catalanes s’améliore, mais est encore loin de la parité. En effet, même si la tendance est à la hausse, « si l’on suit le rythme des trois dernières années, il faudra encore 40 ans pour atteindre les 40 % » fixés par la loi. C’est l’une des principales conclusions du rapport Présence de femmes dans les conseils d’administration et les postes de direction des entreprises en Catalognepréparé par l’Observatoire des Femmes d’Entreprise et d’Économie de la Chambre de Commerce de Barcelone.

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L’étude, mise à jour avec des données récentes pour inclure la loi espagnole sur la parité, en vigueur depuis août de cette année, détermine que les entreprises Ibex sont celles qui sont les plus proches de la conformité, puisqu’en général elles le font déjà dans le conseil, mais ce n’est toujours pas le cas. assez. La règle étatique, en effet, transpose la directive européenne et l’étend aux sociétés non cotées, aux associations professionnelles, aux entités publiques et aux jurys, et exige la parité dans les conseils d’administration, mais aussi dans la haute direction, ce qui la différencie du reste. des directives européennes, qui incluent uniquement les conseils d’administration.

Les données montrent que, depuis 2020, les entreprises catalanes et espagnoles hésitent à se conformer aux recommandations du Code de bonne gouvernance de la Commission nationale du marché boursier (CNMV) en matière d’égalité des sexes. Mais aujourd’hui, l’Union européenne a lancé une directive qui stipule que les sociétés cotées doivent atteindre 40 % de femmes administrateurs non exécutifs ou 33 % du total, exécutif ou non exécutif, d’ici 2026, ce qui constitue un coup d’accélérateur vers un avenir imminent. et le changement nécessaire de la culture d’entreprise.

Les chiffres

La radiographie de la situation dans les grandes entreprises catalanes est optimiste, mais insuffisante : il n’y a que 18,8% de femmes directrices et 25,3% d’hommes, soit une amélioration de 1,6 point en trois ans. Selon l’économiste et directrice de l’ODEE, Carme Poveda, “nous devons aller plus vite, car si nous continuons à ce rythme, il faudra encore 40 ans pour atteindre 40%”, dit-elle dans une conversation avec l’ARA.

Le secteur public est plus conforme, mais il n’atteint pas non plus ce que la réglementation dicte : 31,9% de femmes contre 64,8% d’hommes. Mais selon Poveda, “les plus préoccupantes sont les sociétés d’intérêt public non cotées, car elles ne sont pas obligées par la loi de respecter la parité et elles sont environ 3.400 en Catalogne”. “Si nous y parvenions avec ces 3.400 entreprises, nous transformerions tout le tissu économique et la culture dans le sens de la parité, ce serait un avant et un après”, estime l’expert.

Parallèlement, en ce qui concerne l’écart salarial, l’économiste assure qu’il se réduit progressivement, mais ce que l’on voit « c’est que dans les postes de direction, cet écart se creuse car il y a une grande partie du salaire qui dépend de bonus”, explique Poveda.

La valeur des citations

“Le bilan général est que nous avons progressé très petit à petit, qu’au cours des trois dernières années la présence des femmes n’a augmenté que de 1,6 point, c’est insuffisant”, souligne Poveda, qui considère que les quotas établis par les lois “nous permettront progresser plus vite” sur la voie de la parité. “Il est prouvé que les pays qui ont des quotas les respectent davantage et mieux”, estime l’expert.

Comme il le souligne, les quotas ne nuisent pas à la formation ni au mérite, et il défend en effet que « la présence des femmes dans les MBA et dans les formations de cadres supérieurs augmente, mais ce qui manque c’est de les encourager ». En outre, l’étude montre que la majeure partie des talents féminins se trouve à la base de la pyramide, avec des femmes ayant fait des études universitaires, mais qu’à mesure que l’on gravit la pyramide vers des postes de direction, de direction générale et de conseil d’administration, ce nombre se réduit à quelques chiffres. qui n’atteint pas 20%.

Pour le directeur de l’ODEE, “la recette est de changer les mentalités au sein des entreprises ; faire des formations en matière de genre et respecter les plans d’égalité, ça se passe aussi très bien”. Et il ajoute : “La clé est que les entreprises comprennent qu’il est très important d’intégrer les talents féminins aux postes de direction.” Pour Poveda, la nouvelle réglementation “est plus qu’une obligation, c’est une opportunité : les entreprises ont beaucoup de temps pour se préparer et sont de plus en plus conscientes de la nécessité de tirer parti des talents féminins dont elles disposent dans leurs organisations”.



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