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Au Sud, davantage de personnes meurent du cancer et vivent un an et demi de moins : elles fuient vers le Nord pour se faire soigner.

by Nouvelles
Au Sud, davantage de personnes meurent du cancer et vivent un an et demi de moins : elles fuient vers le Nord pour se faire soigner.

2024-02-07 18:06:09

Des services de prévention et de traitement de moins bonne qualité, des dépenses de santé publique moindres et des patients fuyant pour se faire soigner pour les maladies les plus graves. La nouvelle photographie réalisée par Svimez en collaboration avec Save the Children sur les « lacunes Nord-Sud dans le droit à la santé » confirme la fracture dans les soins. Des lacunes que les citoyens du Sud paient cher : ceux qui sont nés dans le Sud ont une espérance de vie moyenne d’un an et demi inférieure et un taux de mortalité par cancer plus élevé. D’où la fuite vers le Nord pour se faire soigner.

Les lacunes commencent déjà par les fonds disponibles

Les écarts territoriaux se sont creusés dans un contexte de faiblesse générale du Service de Santé qui, en comparaison européenne, est sous-dimensionné en termes d’allocations de ressources publiques (en moyenne 6,6% du PIB contre 9,4% en Allemagne et 8,9% en France), par rapport à une contribution privée relativement élevée (24 % des dépenses totales de santé, soit près du double de celle de la France et de l’Allemagne). Par rapport à une moyenne nationale de 2 140 euros, les dépenses courantes les plus faibles sont enregistrées en Calabre (1 748 euros), en Campanie (1 818 euros), en Basilicate (1 941 euros) et dans les Pouilles (1 978 euros). Pour la partie des dépenses en capital, les valeurs les plus basses se trouvent en Campanie (18 euros), dans le Latium (24 euros) et en Calabre (27 euros), tandis que le chiffre national s’élève en moyenne à 41 euros. Le suivi Lea, les niveaux essentiels d’assistance et de soins qui doivent être garantis à tous les citoyens italiens, offre un tableau des différences d’efficacité et de qualité des services fournis par les différentes Régions, en soulignant les résultats décevants du Sud : 5 régions du Sud sont non conformes.

Espérance de vie inférieure et mortalité par cancer plus élevée

Le Sud, selon les indicateurs de santé BES (Equitable and Sustainable Wellbeing), est la zone du pays caractérisée par les pires conditions sanitaires. Les indicateurs relatifs à l’espérance de vie montrent un différentiel territorial marqué et croissant au fil des années : en 2022, l’espérance de vie à la naissance des citoyens du Sud était de 81,7 ans, 1,3 an de moins que le Centre et le Nord-Ouest, 1,5 par rapport au Nord-Est. . Des écarts défavorables similaires dans le Sud sont observés pour la mortalité évitable causée par des déficits de soins de santé et de fourniture de services de prévention. Le taux de mortalité par cancer est de 9,6 pour 10 000 habitants chez les hommes, contre environ 8 au Nord. L’écart pour les femmes s’est creusé : 8,2 au Sud contre moins de 7 au Nord ; en 2010, les deux données étaient alignées. Non seulement selon les dernières données disponibles de l’ISTAT, le taux de mortalité infantile (au cours de la première année de vie) était de 1,8 décès pour 1 000 naissances vivantes en Toscane, mais il était presque le double en Sicile (3,3) et plus du double en Calabre (3,9). ).

Moins de prévention oncologique au Sud

Selon les évaluations de l’Istituto Superiore di Sanità au cours de la période biennale 2021-2022, en Italie, environ 70 % des femmes âgées de 50 à 69 ans ont subi des contrôles : environ deux sur trois l’ont fait en adhérant aux programmes de dépistage gratuits. La couverture globale est de 80 % au Nord, de 76 % au Centre, mais tombe à seulement 58 % au Sud. La première région en termes de couverture est le Frioul-Vénétie Julienne (87,8 %) ; le dernier est la Calabre, où seulement 42,5% des femmes âgées de 50 à 69 ans ont subi des contrôles. Les données relatives aux dépistages organisés par les Régions confirment les profondes disparités régionales dans l’offre de services qui devraient être garantis de manière uniforme dans la mesure où ils sont inclus dans les LEA. La part des femmes ayant eu accès au dépistage organisé oscille entre des valeurs comprises entre 63 et 76 % en Vénétie, en Toscane, en Émilie-Romagne, en Frioul-Vénétie Julienne, dans l’AP de Trente, en Ombrie et en Ligurie et autour de 31 % dans les Abruzzes et le Molise. Les proportions les plus faibles sont enregistrées en Campanie (20,4%) et en Calabre, où les femmes ayant subi un dépistage promu par le Service de Santé ne représentent que 11,8%, le chiffre le plus bas d’Italie.

En savoir plus

C’est une fuite du Sud, notamment en raison des pathologies les plus graves

La « fuite » du Sud pour bénéficier d’une assistance dans les structures de santé du Centre et du Nord se poursuit, notamment pour les pathologies les plus graves. En 2022, sur les 629 mille migrants sanitaires (volume des hospitalisations), 44 % résidaient dans une région du Sud. Pour les pathologies oncologiques, 12 401 patients du Sud, soit 22% du total des patients, ont déménagé pour se faire soigner dans une Région Centre ou Nord en 2022. Seulement 811 patients du Centre-Nord (0,1% du total) ont fait le voyage inverse. . La Calabre connaît le taux de migration le plus élevé : 43 % des patients se rendent dans des établissements de santé situés dans des régions non voisines. Viennent ensuite la Basilique (25%) et la Sicile (16,5%). Au Sud, les services de prévention et de traitement font donc davantage défaut, les dépenses publiques de santé sont moindres et les distances à parcourir pour recevoir de l’aide sont plus longues.

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