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Aubervilliers : 18 mois de prison avec sursis requis contre le banquier qui avait escroqué sa cliente de 89 ans

Aubervilliers : 18 mois de prison avec sursis requis contre le banquier qui avait escroqué sa cliente de 89 ans

« Mon client a décidé de se suicider professionnellement », assène Me Manuel Abitbol. Son client, un conseiller financier de la LCL à Aubervilliers, est jugé ce jeudi au tribunal correctionnel de Bobigny pour escroquerie et blanchiment. En quelques mois, pendant l’année 2016, il avait vidé l’assurance vie d’une vieille dame de 89 ans au motif qu’il ne supportait plus ses propos racistes. « Un braquage » indolore de 380 000 €. Avec cette coquette somme il s’était acheté un autre appartement, des vêtements de luxe et du matériel hi-fi. Lors de la perquisition il sera retrouvé 4 lingots d’or d’une valeur de 36 000 €.

C’est la banque qui découvre finalement le pot aux roses. Un changement d’adresse de cette fidèle cliente l’intrigue. Suite à un signalement, l’établissement s’aperçoit que la nouvelle localisation du compte de la vieille dame correspond en réalité au domicile du banquier. Grâce à cette manœuvre, le prévenu de 28 ans a pu demander l’envoi de nouvelles cartes de crédit chez lui. Il en a profité pour effectuer de nombreux retraits, dont 22 000 € courant juin. Des montants bien supérieurs au train de vie de la retraitée, qui ne dépensait environ que 500 € par semaine pour notamment déjeuner tous les midis au bistro de son quartier.

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Une «descente aux enfers »

Le salarié indélicat reconnaît sans peine l’escroquerie. A la barre, avec sa silhouette fluette, on peine à imaginer qu’au moment des faits, il pesait 130 kg pour 1,82 m. Une obésité symptomatique « d’une descente aux enfers », décrit le prévenu, qui a commencé au moment de son embauche au sein de la banque. « J’avais 1 200 clients à gérer, le double de la normale. J’ai commencé à travailler le week-end chez moi, je partais de l’agence après la femme de ménage. J’ai compensé ce rythme intenable en m’alimentant », justifie le jeune homme. Démissionner ? « Oui, j’aurais dû, mais mon obésité m’aurait freiné pour retrouver du travail ». Les tirades xénophobes et islamophobes de la vieille femme dame auront été l’épreuve de trop pour jeune homme de confession musulmane. « Elle s’est permis de les dire devant moi, dans mon bureau », justifie le jeune homme.

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Concernant les faits de blanchiment, les justifications du prévenu peuvent surprendre. Les achats de l’appartement et des lingots d’or, il les a réalisés après son licenciement. « Pour le studio, je l’ai acquis aux enchères à 100 000 €. Je pensais le revendre le double pour rembourser ce que j’avais pris. Pour les lingots, j’ai misé sur une hausse des cours ».

Le prévenu n’a pourtant pas le profil du criminel de haut vol. Un casier judiciaire vierge. « Je n’ai jamais volé un bonbon », répète-t-il à deux reprises. Et une vie jusque-là tranquille de célibataire taiseux. Depuis, il n’a pas retrouvé de travail. Mais selon son avocat Me Manuel Abitbol : « Il va beaucoup mieux. Il est soulagé. Il était en dépression », diagnostique-t-il. « Il avait alerté sa hiérarchie sur sa charge de travail. Mais personne n’a voulu l’entendre », explique l’avocat qui voit dans cette fuite en avant un appel au secours.Dix- huit de prison avec sursis mise à l’épreuve ont été requis.

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2017-11-23 11:00:00
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