Au Québec, la proportion de bébés issus de l’immigration a augmenté de 15% en 1998 à 26% en 2021-2022.
C’est ce que révèle, entre autres, le rapport de l’ISQ intitulé Le milieu de vie des bébés, le premier réalisé à partir de l’étude longitudinale Grandir au Québec.
Parmi les bébés dont la mère est née à l’étranger, les mères d’environ 22,0 % d’entre eux sont nées en Afrique du Nord ou au Moyen-Orient, 24,7 % en Afrique subsaharienne, 16,4 % en Amérique du Sud, 12,7 % en Europe, 4,0 % en Europe de l’Est et 16,2 % dans un pays d’Asie
En 2020-2021, avant l’inflation et la crise du logement, les familles québécoises étaient moins pauvres qu’il y a vingt ans.
En 1997-1998, 26 % des ménages étaient à faible revenu. Vingt ans plus tard, cette proportion était descendue à 21 %.
Pour les bébés vivant dans des familles en difficulté financière, la situation n’est pas facile, selon l’étude : 8 % des bébés vivaient en 2021 dans une famille ayant des difficultés à acheter de la nourriture ; 11 % vivaient dans une famille ayant du mal à payer le loyer ou l’hypothèque ; 8 % avaient déménagé entre leur naissance et l’âge d’environ cinq mois et un bébé sur dix vivait dans un logement surpeuplé.
En outre, la proportion de bébés dont la mère travaillait a fortement diminué en vingt ans, passant de 17 % en 1998 à 4,7 % en 2021-2022, ce qui pourrait s’expliquer en partie par la mise en place du Régime québécois d’assurance parentale, selon le rapport.
En 1997-1998, près d’un bébé sur dix (9 %) âgé d’environ cinq mois se trouvait déjà dans une famille monoparentale. Vingt ans plus tard, en 2020-2021, cette proportion avait diminué de 5 points de pourcentage.
L’âge des parents à la naissance de leur enfant est également plus élevé. La proportion de bébés nés de femmes âgées de moins de 20 ans ou de femmes âgées de 20 à 24 ans a diminué, tandis que la proportion de bébés nés de mères âgées de 35 à 39 ans ou de 40 ans ou plus a augmenté.