Auto, l’avenir de l’industrie européenne se jouera en 2025

2024-10-06 13:29:00

Auto, 2025 est une année décisive pour l’industrie européenne

L’avenir de l’industrie automobile européenne sera en jeu en 2025. Ce que beaucoup redoutaient, la tempête parfaite, est en fait arrivée et les producteurs européens s’effondrent en bourse sous l’épée de Damoclès de la concurrence chinoise et au-delà. Parmi ces Volkswagen qui négocie avec le syndicat la plus lourde suppression d’emplois en Allemagne et Stellantis (Fiat, Citroën, Peugeot et Opel) qui a laissé 41% de sa valeur en bourse sur l’année en cours. Et même le fabricant de composants, le français Forvia, a perdu 56,7 %.

Tout cela aussi parce que les déclarations prévisionnelles des grands noms européens de l’automobile pour 2024 sont quasiment toutes à la baisse. Cela dit, quelles sont les autres causes profondes qui ont conduit à une telle situation ? Tout d’abord, le bide en termes de ventes de la voiture électrique. Toutes les entreprises ont investi des milliards pour passer de l’essence/diesel à l’électrique (comme le demande l’Europe), mais les ventes stagnent. Selon les données de l’Acea (association des constructeurs européens), les immatriculations ont chuté de près de 44 % en août, l’Allemagne étant en tête en termes négatifs (-70 %). Sans subventions, les consommateurs allemands n’achètent pas. Le marché italien se contracte également (-12,3) et le marché espagnol stagne. Les seuls à légèrement inverser la tendance sont les Français (+8,1%). La voiture la plus vendue était la Dacia Sandero à combustion économique, tandis que la Tesla Model 3 de Musk occupait la deuxième place.

Auto, des engagements lourds pour les constructeurs européens en 2025

La « mission peut-être impossible » pour 2025 sera d’augmenter les ventes pour atteindre les objectifs d’émission convenus par Bruxelles (2025-2030). Le seul espoir, selon l’ONG Transport & Environnement, réside dans les modèles moins chers qui arriveront sur le marché. Des modèles comme le Raval, la Skoda Epiq ou la Renault 5 ou encore le Leapmotor T03 de Stellantis. Le deuxième problème crucial réside dans la concurrence des voitures européennes avec Tesla et dans le marché chinois agressif avec des voitures technologiquement avancées à des prix compétitifs. Parmi les contre-attaques : des joint-ventures (Wolkswagen avec l’américain Rivian), des accords en Espagne avec le chinois Xpeng ou des acquisitions (Stellantis a racheté 20% de Leapmotor).

Malgré ces évolutions, la concurrence avec les producteurs chinois reste un défi difficile à relever car ces derniers sont déjà présents en Europe. C’est précisément pour cette raison que la Commission européenne a augmenté les droits de douane de 9 % à 36,3 % (en plus des 10 % existants) sur les voitures électriques chinoises. Mais ces taxes se retournent contre les mêmes producteurs européens qui produisent en Chine. Citons par exemple la Cupra (Wolkswagen), le Tavascan de Seat, la Dacia Spring de Renault ou l’iX3 de BMW. Certains gouvernements, l’Espagne au premier chef, souhaiteraient dès à présent supprimer ces droits supplémentaires.

Auto, la faiblesse de l’économie chinoise n’aide pas l’Europe

Le troisième point risqué concerne la faiblesse de l’économie chinoise. Les consommateurs chinois achètent moins de voitures européennes, principalement des Mercedes Benz (Classe S et Maybach). Le quatrième aspect critique est la faiblesse du marché européen. De nombreux analystes et données officielles indiquent qu’au cours des dernières années, plus de deux millions d’enregistrements ont été perdus chaque année. L’Europe était un marché de 16 millions de voitures par an. Aujourd’hui 14 millions. La perte de parts de marché en Europe a plusieurs causes.

Parmi les principaux, citons l’augmentation des prix des véhicules neufs, de plus en plus technologiques, la pénurie de puces électroniques qui a obligé les producteurs à se concentrer sur les voitures les plus chères et les plus rentables et enfin les matières premières plus chères ont fait monter les prix, notamment électriques. . Il est désormais bien établi que la Chine possède la puissance de la batterie, cœur de la voiture électrique. Les deux plus grands fabricants de batteries sont CATL et BYD (50 % de la production mondiale de batteries lithium-ion). Toute la chaîne de valeur des véhicules électriques est entre les mains d’entreprises chinoises, qui investissent dans cette technologie depuis des décennies. Enfin, les taux d’intérêt élevés et l’inflation ont encore frappé un secteur en difficulté. Et l’avenir, malheureusement, pour les voitures européennes ne semble pas très rose.

.



#Auto #lavenir #lindustrie #européenne #jouera
1728268117

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.