Le gouvernement Legault a donné l’autorisation à Northvolt de détruire les milieux naturels du site de la future usine sans évaluation environnementale. L’entreprise prévoit d’abattre 8000 arbres et de détruire de nombreux milieux humides, malgré la riche biodiversité présente sur le terrain.
Mardi matin, Northvolt a annoncé que le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs lui a accordé un permis d’intervention en milieux humides et hydriques. Cela signifie que 130 000 mètres carrés de milieux humides seront détruits pour la construction de l’usine.
La Ville de Saint-Basile-le-Grand n’a pas encore délivré le permis de construction, mais l’entreprise affirme être favorable au projet et prévoit de commencer les travaux de coupe d’arbres et de nivellement du terrain très prochainement.
Le terrain concerné était occupé par l’ancienne usine d’explosifs Canadian Industries Limited et abritait une grande variété d’arbres et de biodiversité. Northvolt assure qu’elle réalisera un projet de protection des milieux naturels en évitant certains secteurs du terrain plus sensibles, mais ne ferme pas la porte à des empiètements futurs pour des phases d’expansion.
Le site compte 74 milieux humides, dont certains sont importants pour la conservation de la biodiversité. En compensation de cette destruction, Northvolt a versé 4,75 millions de dollars au Fonds de protection de l’environnement et du domaine hydrique de l’État.
Quant à la coupe des arbres, l’entreprise prévoit de planter 24 000 arbres pour compenser les 8730 arbres vivants et 5365 arbres morts qui seront abattus. Elle a également embauché un organisme de Saint-Bruno-de-Montarville pour gérer l’abattage, la valorisation et la replantation des arbres.
Cependant, l’impact sur la faune est préoccupant, notamment la présence d’oiseaux migrateurs et d’autres espèces menacées sur le site. De plus, Northvolt prévoit de pomper de l’eau de la rivière Richelieu pour ses activités, sans préciser les volumes prévus.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a délivré une autorisation pour le projet, mais certains groupes environnementaux estiment qu’une évaluation environnementale indépendante est nécessaire.
