Autorisation d’un médicament dès l’âge de 12 ans pour soigner la pelade, une forme sévère d’alopécie en “plaques”

Autorisation d’un médicament dès l’âge de 12 ans pour soigner la pelade, une forme sévère d’alopécie en “plaques”

Pour la première fois, un médicament est autorisé dès l’âge de 12 ans pour traiter la pelade, une forme sévère d’alopécie en “plaques”. La pelade, une forme sévère d’alopécie (terme médical qui désigne la perte des cheveux), est particulièrement difficile à vivre car elle se manifeste par des plaques rondes chauves sur le cuir chevelu. Elle peut également toucher les sourcils, les cils et les poils du visage. C’est une maladie auto-immune, ce qui signifie que les cellules du système immunitaire attaquent le corps qui les héberge et, dans ce cas, les follicules pileux. Les traitements manquent pour la soigner, surtout chez les plus jeunes. Mais cela va changer. Aux États-Unis, l’agence du médicament (FDA) vient d’autoriser un premier médicament pour traiter la pelade dès l’âge de 12 ans : le ritlécitinib. Fabriqué par Pfizer, le ritlécitinib fait partie d’une nouvelle classe d’inhibiteurs de kinase enzyme impliquée dans la pathogenèse de la pelade. Il se prend sous forme orale, en comprimés. “Le ritlécitinib est une option de traitement particulièrement importante pour les jeunes patients qui souffrent d’une perte de cheveux importante et doivent lutter contre cette maladie si visible,” a commenté le Dr Brittany Craiglow, dermatologue à la Yale School of Medicine dans un communiqué publié par Pfizer le 23 juin 2023. Cette autorisation de mise sur le marché américain intervient après les résultats concluants des essais cliniques. Le dernier, mené sur 718 patients présentant une perte de cheveux de 50% ou plus, a montré que 23% de ceux traités par ritlécitinib 50mg avaient une couverture capillaire de 80% ou plus après 6 mois, contre 1,6% de ceux ayant reçu un placebo. L’efficacité et l’innocuité du médicament étaient “constantes” entre les adolescents (12 à 17 ans) et les adultes (18 ans et plus), précise Pfizer. Les événements indésirables les plus couramment signalés chez au moins 4% des patients étaient les maux de tête (10,8%), la diarrhée (10%), l’acné (6,2%), les éruptions cutanées (5,4%) et l’urticaire (4,6%).

Bientôt en France ?

“Les personnes atteintes d’alopécie areata (autre nom de la pelade, ndlr) sont souvent mal comprises et leur expérience est souvent banalisée “c’est juste des cheveux”. Cependant, il s’agit d’une maladie auto-immune grave qui peut avoir un impact négatif considérable au-delà des symptômes physiques,” a rappelé Nicole Friedland, présidente et directrice générale de la National Alopecia Areata Foundation (NAAF). Pfizer a soumis l’autorisation de son médicament à d’autres pays, notamment la Chine, l’Union européenne, le Japon et le Royaume-Uni. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a accepté la demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le ritlécitinib et devrait rendre sa décision au troisième ou quatrième trimestre 2023. Le ritlécitinib est également en cours d’évaluation pour le vitiligo, la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.
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