Autrefois, quotidien Junge Welt, 13 septembre 2024

2024-09-13 01:00:00

Combien nous pourrions admirer nos politiciens aux Championnats d’Europe. Quelques selfies dans les tribunes par-ci, un signe de la caméra par-là, des câlins partout. Aux yeux de nos politiques, le monde du football allait bien.

Mais hélas, il s’agit à nouveau d’un football ennuyeux au quotidien et non d’un monde magnifique et idéal. Et lorsqu’une torche brûle encore quelque part et que les élections approchent à grands pas, il ne faut pas trop parler de « loi et d’ordre ». Parce que pour chaque homme politique national, le simple fan de football est à nouveau l’incarnation du mal, responsable de tout ce qui va mal dans ce pays.

Faut-il s’étonner que les exigences du ministre bavarois de l’Intérieur Joachim Herrmann dans une interview cette semaine dans la presse Springer puissent difficilement être dépassées ? Ses revendications concernant des billets personnalisés, des punitions collectives, des blocs vides ou même des terrains accélérés pour les supporters de football semblent provenir d’une époque révolue, où il n’y avait jamais de discussions objectives entre les supporters et les associations.

En fait, il faut se demander sur quelle planète Herrmann a réellement vécu ces dernières années. Apparemment, il ne veut même pas croire les statistiques de la police. Avec 24 millions de spectateurs lors des matches de première à troisième division et de la Coupe DFB lors de la saison 2022/2023, cela représente 1 176 blessés. Cela inclut les personnes blessées par le spray au poivre de la police. Comment un ministre peut-il sérieusement parler du stade comme d’un endroit dangereux ? À chaque fête folklorique du Land de Bavière, il y a comparativement plus de délits et de blessures. Il serait bien que le ministre ne demande pas conseil aux syndicalistes policiers, mais plutôt se confronte à la réalité des supporters. Et si Herrmann, en tant que Bavarois, ne sait pas comment faire, il est invité à visiter la capitale. Dans le virage est du stade olympique, du côté forestier de l’Alte Försterei ou dans la dernière ligne droite du Sportforum, il retrouve les protagonistes du football qui sont prêts à parler et qu’il diabolise tant dans son interview. Il découvrira que les stades sont des lieux relativement sûrs qui prospèrent grâce à une culture de supporters qui fait l’envie de la moitié de l’Europe.

« Sport gratuit ! » de la part du défenseur des fans.



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