Autriche, poste gouvernemental confié au Premier ministre sortant Nehammer. Extrême droite exclue

2024-10-23 00:31:00

La victoire historique aux élections du 29 septembre n’ouvre pas les portes du gouvernement à l’extrême droite autrichienne, comme l’ont émis l’hypothèse plusieurs analystes. Le président Alexander van der Bellen a en effet officiellement chargé le chancelier sortant, Karl Nehammer, chef du Parti populaire de l’ÖVP, de former l’exécutif, l’invitant à entamer des consultations avec les sociaux-démocrates du SPÖ.

Derrière l’exclusion du FPÖ du pouvoir se cache le refus de tous les autres partis de gouverner avec le leader controversé du Parti de la liberté, Herbert Kickl, annoncé avant le vote et réitéré dans les trois semaines suivantes. Le président van der Bellen, connu pour ses positions tout sauf favorables au FPÖ, a voulu le préciser après sa nomination : « Les élections du 29 septembre – a déclaré le chef de l’Etat âgé de 80 ans dans un discours télévisé – il ne s’agissait pas d’une course dans laquelle le parti qui franchit la ligne d’arrivée en premier obtient automatiquement la tâche de former le gouvernement. Si un parti veut gouverner seul, il doit dépasser les 50 %. Il ne suffit pas d’atteindre 10, 20 ou 30 pour cent. »

Kickl a immédiatement réagi en déclarant qu’il serait antidémocratique de ne pas laisser son parti gouverner et a mis en garde contre la formation d’une “coalition de perdants” qui l’exclurait. «Cela – a-t-il écrit à ses partisans sur Facebook – pourrait ressembler à une gifle pour beaucoup d’entre vous. Mais – a-t-il conclu – je vous promets que le dernier mot n’est pas encore dit”, ajoutant qu’il attendra le résultat des pourparlers de coalition.

En outre, ces négociations ne promettent pas d’être faciles, comme l’ont clairement montré les propos prudents de Nehammer.

Le Parti de la liberté a été le mois dernier le plus populaire, pour la première fois lors d’un scrutin national, avec 29% des suffrages, devant l’ÖVP et le SPÖ. Ensemble, les deux partis, par ailleurs divisés par des programmes assez éloignés, notamment en matière fiscale, auraient une majorité d’un seul siège, aussi Nehammer s’est-il empressé de préciser que «pour garantir une majorité parlementaire stable, il faudra un troisième partenaire», avec tous les NEOS. les libéraux (les quarts) sont plus susceptibles que les Verts.



#Autriche #poste #gouvernemental #confié #Premier #ministre #sortant #Nehammer #Extrême #droite #exclue
1729636159

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.