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“Auxerre et Troyes, voisins aux passions contraires”

“Auxerre et Troyes, voisins aux passions contraires”

Proches géographiquement, Auxerre et Troyes, qui s’affrontent ce samedi (17 heures) ne bénéficient pourtant pas de la même ferveur populaire.

L’un est 17e, l’autre 18e. Ils luttent tous les deux pour le maintien et sont aussi voisins, car seulement 89,6 km séparent leurs stades. Pourtant, c’est un gouffre qui éloigne les clubs d’Auxerre et de Troyes en termes d’engouement. Cette saison, l’Abbé-Deschamps compte 15 175 spectateurs en moyenne, un taux de remplissage de 86,5 %, 9 500 abonnés et la réception de Troyes sera son septième match à guichets fermés.

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« Des chiffres records, apprécie Bastien Thierry, le référent-supporter de l’AJA, aussi responsable boutique et billetterie du club. À titre de comparaison, lors de notre dernière saison en L1 en 2011-2012, le taux de remplissage était de 56,7 % avec 12 123 spectateurs de moyenne. Or, cette saison, notre plus petite affluence en Championnat a été de 12 405 spectateurs contre Toulouse (0-5, le 11 janvier). »

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Du côté troyen, le Stade de l’Aube affichait à mi-Championnat 9 242 spectateurs de moyenne, avec un taux de remplissage de 47 %, soit l’avant-dernier de L1. Les politiques tarifaires auraient pu justifier ce contraste. Mais elles se rejoignent presque : de 108 € à 650 € sur l’année pour le Stade de l’Aube, et de 100 € à 600 € pour les nouveaux abonnés de l’Abbé-Deschamps. « Cette différence d’engouement s’explique par l’histoire des deux clubs, affirme Lucien Denis, ancien joueur des deux équipes. Au niveau des titres, il n’y a pas photo. Auxerre a évolué trente et un ans de rang dans l’élite, réalisé un doublé Coupe-Championnat en 1996, remporté quatre Coupes de France et disputé la demi-finale de Coupe d’Europe. Troyes, j’ai le sentiment que ce n’est pas une ville de foot et que le club n’intéresse pas les gens. L’Estac joue le maintien mais ils n’étaient que 9 000 spectateurs (9 160 exactement) face à Monaco (2-2, le 5 mars). »

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Pour le consultant de France Bleu Auxerre, pourtant, « il s’est passé quelque chose à l’époque d’Alain Perrin (entraîneur de 1993-2002)quand le club a disputé la Coupe d’Europe. Il aurait fallu surfer là-dessus, comme sur la demie de Coupe de France face à Bordeaux (1-2, en 2013). Il faut que des parcours te donnent des souvenirs. » À l’image d’Auxerre, promu cette saison, l’Estac aurait aimé profiter du titre de L2 en 2020-2021 pour enclencher une dynamique vertueuse avec ses supporters. Mais le huis clos était alors la norme en raison du Covid, et l’effervescence collective n’a pu être au rendez-vous.

Troyes tente d’innoverÀ l’Estac, personne n’a souhaité répondre à nos sollicitations. Mais elle innove pour tenter de combler son handicap. Un programme fidélité pour les abonnés a vu le jour, le DJ Martin Solveig a créé l’hymne du club, des animations novatrices ont été lancées, et des supporters ont même pu suivre, le 4 septembre, le match face à Rennes (1-1) dans un jacuzzi en bord de terrain.

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Deux mois plus tard, l’AJA arrachait le nul à Troyes (1-1), devant des supporters ajaïstes en ébullition. Ce samedi, leurs homologues aubois vont à leur tour se déplacer en masse, puisqu’ils rempliront 14 bus et seront 850 dans un parcage visiteurs quasiment complet. Et à l’Abbé-Deschamps, ils auront une occasion à saisir : prouver qu’à l’Estac aussi, les supporters savent répondre présent.

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